DIG/ Gelé depuis 2015 en raison d’une conjoncture très défavorable du cours des métaux rares et d’une rentabilité incertaine, le projet Maboumine pourrait, cependant, être ressuscité.
Le groupe francais Eramet serait actuellement en discussion avec des partenaires potentiels qui pourraient reprendre en partie et développer cet important gisement situé à 40 km de Lambaréné et qui recèlerait d’immenses richesses : du niobium (utilisé dans la fabrication des aciers et de superalliages), des terres rares, du tantale (présent dans les composants électroniques), de l’uranium…
« Nous sommes à la recherche d’un partenaire. Il y a des discussions en cours pour en trouver. Le projet initial, qui est un projet autour des Terres rares, tient compte de leur faible prix aujourd’hui. Le projet envisagé au départ n’est pas viable économiquement. Les Terres rares, dont le prix était en hausse à la fin des années 2000, ont connu une baisse importante sur le marché. En revanche, il y a éventuellement un autre projet avec les phosphates et le niobium qui pourrait être viable. Nous sommes à la recherche et en discussion actuellement avec des partenaires potentiels qui pourraient reprendre en partie et développer le gisement de Maboumine », a souligné le PDG du Groupe Eramet, Christel Bories.
Depuis 2011, une centaine de chercheurs ont travaillé à la mise au point d’un procédé innovant de valorisation de ces métaux, dont la récupération et l’extraction sont complexes… et très coûteuses.
En effet, 200 millions d’euros (131 milliards de francs) ont déjà été injectés dans différentes études et le coût total du projet (mise en exploitation du gisement et lancement d’une usine de transformation) est estimé à 3,5 milliards d’euros ( 2296 milliards de francs).