Ils avaient jusqu’au 30 novembre 2016 pour déguerpir des habitations qu’ils occupent illégalement depuis maintenant 4 mois, avant de procéder comme promis à une régularisation au cas par cas.
Mais après les dix jours supplémentaires accordés par le Vice-Premier ministre en charge de l’Habitat et du Logement, Bruno Ben Moubamba, les 800 squatters d’Angondgé sont toujours sur « site ».
Une équipe de notre rédaction s’est rendue le 1er décembre à la « Cité de l’Egalité des chances » pour constater…qu’ aucune maison n’a été évacuée, malgré les assurances au gouvernement du porte-parole du Collectif Pauline Nyngone
« Nous sommes tous Gabonais ! Nous sommes également des ayant-droit, c’est-à-dire qu’on a droit à un logement, à l’éducation et ainsi de suite. Si on part d’ici, on ira où ? On n’a nulle part où aller. Il y a des enfants qui apprennent dans les écoles environnantes. On n’a plus d’autres endroits où aller. On ne peut pas quitter ces maisons pour aller à la rue », s’est exclamé un squatter.
« Si aujourd’hui, je suis dans la « Cité de l’Egalité des chances », c’est Dieu qui l’a voulu. Durant combien d’années, j’ai milité dans le Parti démocratique gabonais . Je n’ai jamais été récompensée. Si nous sommes déjà ici, il y a assez d’espaces. Ben Moubamba peut encore construire des logements pour ceux qui n’ont pas encore eu pour éviter les problèmes. Les Gabonais qu’il veut mettre dehors, c’est quel genre de Gabonais ! Nous sommes tous un ! Nous sommes tous des Gabonais !», a souligné, très en colère, une habitante de 46 ans.
Le Vice-Premier ministre n’a pas encore réagi face à cette nouvelle fronde. Va-t-il employer finalement la force publique comme annoncé ?
Auteur : Brice Gotoa