Malversations financières : Et si Brice Laccruche Alihanga « passait à table » ?

DIG/ Interpellé le 3 décembre 2019 par les éléments de la Direction générale des Recherches (DGR) à son domicile après son limogeage, la veille lors d’un remaniement ministériel, l’ex-tout puissant directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Brice Laccruche Alihanga, est actuellement auditionné au Camp Roux.

Selon une source judiciaire, il est officiellement soupçonné de détournement de fonds publics, concussion et blanchiment de capitaux.

Ses anciens affidés, aujourd’hui placés sous mandats de dépôts à la prison centrale de Libreville, auraient fait des aveux pointilleux et accablants sur sa responsabilité directe dans le vaste scandale de détournement de fonds publics et de blanchiment.

Notamment, les ex-directeurs généraux de la Goc (Christian Patrichi Tanasa) et de la CNAMGS ( Rénaud Allogho Akoué) qui se seraient montrés particulièrement très bavards sur l’implication de leur ex-mentor.

Mis sous pression, les « dépositions » des  anciens ministres Tony Ondo Mba (Energie) et Noêl Mboumba (Pétrole) sont également très attendus.

Surtout que le premier cité, détiendrait, dit-on, des preuves d’une supposée action contre la sûreté de l’Etat, et le second, la cartographie des circuits parallèles de détournements des recettes pétrolières.

De l’avis de certaines sources très proches du dossier, s’il décidait « à passer à table », les révélations de Brice Laccruche Alihanga pourrait entraîner un tsunami d’arrestations avec une onde de choc qui pourrait ébranler… tout le parlement.

L’homme qui avait un pouvoir de nomination et de révocation quasi-illimité (du Premier ministre aux responsables des services de renseignement et de police ) aurait, rapporte t-on, soudoyé la quasi-totalité des responsables de plusieurs grandes institutions de la République en distribuant avantages, prébendes et argent en nature.

« Qui pouvait, honnêtement, contester les directives de Monsieur Brice Laccruche Alihanga ? Il était le seul à voir le Chef de l’Etat et l’unique personne à pouvoir vous y introduire », indique un ancien ministre.

Son domicile à Angondgé assiégé par les « Atalakous » (sorte de griots des temps modernes) recevait quotidiennement toute sortes d’individus et de personnalités sollicitant, à travers lui, la magnanimité du Chef de l’Etat en contrepartie… d’une certaine allégeance vis-à-vis du messager intime d’Ali Bongo Ondimba.

Et ces derniers le lui ont bien rendu en lui offrant une incroyable tournée provinciale avec tous les symboles de la République en prime.

Une liste non exhaustive de personnalités publiques de premier plan que pourrait brandir, à tout moment, le désormais Ennemi public numéro 1 de la République, qui certainement ne voudra pas mourir seul.

Affaire à suivre…

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La Redaction

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