DIG/ La destruction de la mangrove dans le 4e arrondissement de la commune de Libreville, plus particulièrement dans la zone située entre la décharge de Mindoubé et derrière l’institut de la jeunesse et de sport s’apparente aujourd’hui à un véritable désastre écologique.
La visité guidée effectuée lors de la célébration de la journée mondiale des zones humides par les responsables du projet d’appui à la gestion durable des zones humides critiques du Gabon, a été une occasion d’interpeller les autorités pour remédier dans un laps de temps à la situation.
Pour Régis Nguema, coordinateur du projet PAZH, « le gouvernement doit réagir dans les délais pour ne pas voire l’ensemble des mangroves disparaître dans les six mois avenir. Les communautés amies qui y vivent sont pour la grande majorité étrangère. Elles exercent une grande pression sur le milieu ».
En effet, la mangrove du littoral gabonais subit des pressions considérables liées à l’extension urbaine, à son utilisation par les pécheurs pour des besoins domestiques, d’installation de fumoirs et d’agrandissement des débarcadères.
Mais elle est aussi victime des déversements de produits dangereux, notamment les effluents liquides, les hydrocarbures et les huiles usagées.
« La destruction de la mangrove a pour conséquences la disparition progressive des palétuviers et le ralentissement de la régénérescence des ressources halieutiques, principalement la reproduction des poissons, mollusques, crabes, crevettes, etc., un potentiel de sécurité alimentaire du pays », a averti Régis Nguema.