DIG / Alors que le Gabon s’est fixé pour objectif la transformation locale de sa production de manganèse d’ici 2029, une question revient avec insistance : le pays dispose-t-il de suffisamment d’énergie pour relever ce défi industriel ?
Interrogé par Gabon 1ère le 25 juin 2025, le ministre des Mines, Marcel Abéké, a répondu sans ambiguïté : « Lorsque le Grand Poubara a été construit, il l’a été avec une capacité de production de 160 mégawatts, mais son potentiel réel est de 280 MW.
Près de la moitié de cette capacité pourrait être mise à la disposition de Comilog pour ses usines. L’autre moitié resterait disponible pour les futurs investissements de Comilog ou d’autres opérateurs miniers. »
En clair, les réserves de puissance non utilisées de Grand Poubara pourraient suffire à soutenir les ambitions de transformation du secteur minier.
Et si cela ne suffisait pas ? Le ministre se veut rassurant : « Le potentiel énergétique du Gabon est impressionnant. Il y a des réflexions en cours parmi les responsables du secteur sur les possibilités d’interconnexion. Il n’est pas exclu que l’énergie vienne de Libreville. C’est faisable, et c’est une question de volonté. »
Ces propos confirment que la transformation locale du manganèse est non seulement une priorité stratégique, mais également techniquement réalisable, à condition de coordonner les efforts en matière d’infrastructures énergétiques.