DIG/ « Il faut mettre fin à ces mesures. Car la fin de tout ça, c’est que le mécontentement va grandir et lorsqu’il y aura 100 000 personnes dans la rue, malgré les mitraillettes ça ne changera pas».
Ces paroles d’avertissement sont du président du CLR, Jean-Boniface Assélé, réagissant sur les ondes d’une radio locale au sujet des mesures d’austérité prises lors du Conseil des ministres du 21 juin 2018 et complétées le 25 juin par le Porte-parole de la Présidence de la République, Ike Ngouoni.
Selon l’oncle maternel du Chef de l’Etat, la mise en application de ces mesures portant, entre autres, sur la diminution des salaires, le gel des concours et de recrutements dans la fonction publique durant une période de 3 ans, va mettre en péril la paix sociale déjà très précaire .
« Maintenant vous voulez baisser les salaires. J’ai ma famille. Je me bats pour la faire vivre avec 250.000 francs et du jour au lendemain, vous me demandez d’enlever 50% de mon salaire. Vous dites qu’il n’y a plus de recrutement. Pourquoi donc aller à l’école ? Que faire donc avec les diplômes puisque lorsqu’on va venir avec et on ne recrute pas ? », s’est-il interrogé, invitant les populations lors des prochaines législatives à sanctionner durement les personnes à l’origine de ce chaos dans lequel est aujourd’hui plongé toute l’économie gabonaise.