DIG/ L’annonce faîte lors du Conseil des ministres du 21 juin 2018 de l’adoption avec « effet immédiat » d’une série de mesures d’austérité visant à réduire le train de vie de l’Etat a suscité, jusque là, des réactions négatives de la part des syndicalistes, fonctionnaires, étudiants et autres observateurs avisés de la vie économique et politique du pays.
Interrogé par la rédaction de Direct Infos Gabon, l’économiste Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi ne croit pas à l’application de cette mesure, la considérant comme de « la poudre de perlimpinpin » destinée à aveugler les bailleurs de fonds qui rechignent à débloquer la 2e tranche de son appui budgétaire au Gabon.
« Ce pouvoir, dont l’illégitimité et l’amateurisme sont la caractéristique première, ne dispose ni de l’autorité politique, ni de la crédibilité nécessaire pour conduire la nécessaire politique d’austérité qu’impose la situation de faillite dans laquelle Ali Bongo et les siens ont plongé le Gabon.
Les mesures annoncées ne seront jamais mises en oeuvre. Le Gabon n’a pas besoin d’un Gouvernement de plus de 20 membres. Mais qui peut croire un instant que cela puisse se réaliser avec nos compatriotes avides de pouvoir ?
Le projet de Loi de finances rectificative contredit totalement ces annonces populistes qui ne visent qu’à faire illusion devant le Conseil d’administration du FMI. »
Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi
