DIG/ Le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Abbas Mahamat Tolli (photo), a indiqué le 21 mars 2018 à Yaoundé, que la banque centrale des six Etats de la Cemac peaufine actuellement un nouveau cadre juridique pour la supervision de cette activité, rapporte l’agence Ecofin.
«Les innovations sont toujours en avance sur le cadre juridique. Nous travaillons sur un nouveau règlement visant à encadrer le Mobile Money. Nous sommes d’ailleurs assez avancés. Il s’agit d’un nouveau cadre juridique qui va intégrer la lutte contre le blanchiment d’argent.», a précisé le gouverneur de la BEAC, au sortir de la première réunion du Comité de politique monétaire de cette banque centrale, pour le compte de l’année 2018.
Pour rappel, selon un rapport de la BEAC sur «l’état des systèmes de paiements par monnaie électronique dans la Cemac 2011-2016», au moins 95% des transactions financières électroniques ont été faites via le Mobile Money, au cours de la période sous revue.
Mais, en dépit de cette prégnance du Mobile Money sur les transactions en monnaie électronique, le développement optimum de ce mode de paiement, pourtant reconnu comme étant un outil idéal pour l’inclusion financière, reste entravé par certaines dispositions réglementaires. Il en est ainsi, par exemple, de l’impossibilité pour les utilisateurs d’effectuer des transactions entre pays de la zone Cemac.
Evolution * S’agissant de l’évolution de l’activité à la fin de l’année 2016, l’on dénombrait 32 551 points de services à travers la Cémac contre 23 867 un an plus tôt.
La monnaie électronique a été utilisée sur 97 836 317 transactions en 2016. Il y’en avait que 40 877 985 en 2015. Ceci illustre très bien la forte progression de cette activité dans la région. Le Mobile Money représente 99% de cette activité.
En valeur, les transactions globales de monnaie électronique sont passées de 574 milliards de francs en 2015 pour atteindre 1631 milliards en 2016.
Le Cameroun représente 49%, soit l’équivalent 887,7 milliards de l’activité contre 41 % pour le Gabon (596 ,4 milliards de francs à travers notamment Airtel Money, Mobicash ou encore Flooz.