DIG/ Le projet américain d’interdire les ordinateurs portables en cabine sur tous les vols à destination des États-Unis accélère. Motif: «Il y a une menace réelle» pour la sécurité, a estimé dimanche John Kelly, le secrétaire à la Sécurité intérieure, sur la chaîne Fox News.
Selon les informations de services de renseignements, un ordinateur portable pourrait en effet être utilisé afin de déclencher une bombe à bord d’un avion.
« C’est vraiment l’obsession des terroristes: abattre un avion en vol, particulièrement un avion américain, bondé d’Américains à bord », a insisté John Kelly.
Le 21 mars dernier, une première salve de restrictions a été mise en place. Les voyageurs en provenance de dix aéroports installés dans huit pays arabes, allant du Maroc à la Turquie en passant par l’Égypte, le Qatar ou l’Arabie saoudite, se sont vu retirer l’autorisation d’emmener en cabine ordinateurs portables, tablettes et autres appareils électroniques d’une taille supérieure à celle d’un téléphone portable. Dans la foulée des États-Unis, la Grande-Bretagne avait elle aussi pris des précautions similaires mais limitées à six pays: Turquie, Liban, Jordanie, Égypte, Tunisie, Arabie saoudite.
Si Washington tranchait en faveur d’une généralisation de la mesure, cela pourrait bien semer la pagaille dans les aéroports européens. Dans un communiqué diffusé récemment, l’ACI Europe, qui regroupe les aéroports européens, avait alerté sur les conséquences économiques d’un «electronic ban».
Les 59 aéroports ayant des liaisons directes avec les États-Unis totalisent près de 3700 vols chaque semaine. Un trafic qui représente quelque 35 millions de passagers par an, dont 60 à 90 % voyagent avec un PC, une tablette et autres appareils électroniques. De quoi rallonger fortement les files d’attente au contrôle de sécurité.
(Source : Le Figaro)