Notation financière : « Le Gabon n’est pas au bord de la faillite ! », se défend le gouvernement

DIG/ L’agence de notation financière américaine Fitch Ratings a maintenu, le 11 décembre 2020, la notation souveraine du Gabon à « CCC » afin de refléter la dégradation des équilibres des finances publiques, sous l’effet combiné de la baisse des recettes pétrolières et de pressions sur les dépenses courantes dans un environnement caractérisé par la crise de la Covid-19.

Ce qui se traduit par des besoins de financement en augmentation dans un contexte de retards de décaissements des financements extérieurs.

Lors de sa précédente revue de crédit, en avril 2020, Fitch Ratings avait dégradé la notation du Gabon, de « B » à « CCC », compte tenu de l’augmentation des risques de liquidité. Le risque de liquidité est ainsi un élément central de l’analyse par Fitch Ratings de la qualité de crédit du Gabon.

« Tout comme le Gabon, un certain nombre des pays pairs ont vu leur notation souveraine dégradée par Fitch Ratings au cours des douze derniers mois, dans le contexte économique international extrêmement défavorable. C’est par exemple le cas de l’Angola (dégradation de B- à CCC en septembre 2020) et du Cameroun (dégradation de la perspective de crédit de stable à négative en avril 2020), du Congo (confirmation à CCC en novembre 2020).

Ces mouvements de notation ont été motivés par Fitch Ratings par la détérioration des marges de manœuvre sur les finances publiques, sous l’effet de la crise sanitaire« , explique le ministère de l’Economie et de la Relance.

Pour le gouvernement, il importe donc d’indiquer que la décision de Fitch Ratings de maintenir, la notation du Gabon à un niveau « CCC » ne signifie pas que le Gabon soit au bord de la faillite.

« A titre d’illustration, cette décision n’a pas affecté la performance des titres gabonais sur les marchés financiers.

La performance des titres gabonais est restée globalement stable depuis le début du mois de décembre, avec un rendement à maturité avoisinant 5,0% pour les obligations 2024 et 2025 et 6,5% pour l’obligation 2031.

Parallèlement, le gouvernement déploie des efforts pour honorer ses engagements dans ce contexte difficile. Une stratégie de règlement de la dette intérieure auditée par la Task Force est notamment en cours de finalisation.

Plus globalement, le gouvernement est engagé dans un programme d’accélération de la transformation qui vise, entre autres, la consolidation des finances publiques. Cette stratégie devrait bénéficier de l’appui du Fond Monétaire International (FMI) dans le cadre d’un nouveau programme en cours de discussion », se défend le ministère de l’Economie et de la Relance.

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La Redaction

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