DIG/ Quelques 13 syndicats de plusieurs secteurs d’activités ont, le 21 septembre 2019, refusé de cautionner l’application du nouveau Code du Travail que le gouvernement voudrait faire appliquer en république Gabonaise dans les jours qui viennent.
« Non ! Ce projet ne passera pas, nous n’allons pas le laisser passer », ont-ils décidé, lors des sessions de restitution organisées il y a quelques à Libreville et à Port-Gentil.
Selon les organisations professionnelles des travailleurs, « le gouvernement gabonais a décidé d’aliéner les droits fondamentaux des travailleurs par la formulation des articles en faveur des employeurs entraînant directement une précarité de l’emploi ».
Les 13 syndicats qui ont pris part aux travaux de restitution estiment que « la remise en cause du principe de la conservation des droits acquis et de la stabilité de l’emploi est une soumission à une forme d’esclavagisme professionnel où le travailleur n’aura d’autre choix que de se soumettre à la seule volonté de l’employeur par peur d’être licencié ».
En conséquence, les organisations professionnelles des travailleurs ont invité le gouvernement à considérer les amendements qu’elles ont portés et lui demandent de réunir dans un délai raisonnable toutes les parties à une concertation tripartite franche.
Toutefois, les organisations professionnelles des travailleurs ont mis en garde le gouvernement contre tout passage en force car, selon elles, « les employeurs usent souvent des méthodes cyniques ».
Elles ont rejeté par la même occasion les concepts dits de « flexibilité et d’attractivité » autour desquels le gouvernement surfe, « au mépris des travailleurs, car le Code du Travail ne saurait se substituer au Code des investissements », selon les syndicats.
Le vendredi 27 septembre prochain, en milieu d’après-midi, une mobilisation générale des travailleurs de Port-Gentil sera organisée au siège de l’ONEP pour dire « Oui à la concertation tripartite ; Oui à la conservation des droits acquis et à la stabilité de l’emploi et Non à l’esclavagisme professionnel et à l’aliénation des droits ! », indique-t-on.
Auparavant, les treize formations syndicales seront reçues au Parlement lundi (Assemblée nationale) et mardi (Sénat), en milieu de matinée.
Cyriaque NGOMA