Nouvelle réglementation de change : La BEAC mise sous pression par les lobbies pétroliers

DIG/ Face à la grogne suscitée par la nouvelle réglementation de change en vigueur dans la zone Cemac, laquelle oblige les opérateurs économique du secteur pétrolier à rapatrier et à rétrocéder à la Beac leurs devises détenues à l’extérieur, le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Toli, a décidé de mettre un peu de l’eau dans son vin.

Devant la crise des devises qui s’en est suivie, l’institution bancaire sous-régionale, a consenti à apporter des mesures d’assouplissement.

« Dans le souci d’établir un dialogue constructif et d’aplanir les divergences d’interprétation, monsieur Abbas Mahamat Tolli a invité les opérateurs des industries extractives à identifier de manière plus claire et plus spécifique, les points de préoccupation en vue d’apporter les souplesses idoines permettant la mise en œuvre de la réglementation, sans toutefois remettre en cause l’essence et les objectifs fondamentaux de cet instrument de politique de change », a annoncé la BEAC dans un communiqué officiel.

« La Beac s’engage, le cas échéant, à examiner ces préoccupations avec toute l’attention requise, afin de parvenir à une convergence de vues devant faciliter la prise en compte des particularités de ce secteur économique important pour les économies de la Cemac », poursuit le communiqué.

Pour rappel, le FMI a récemment invité les États de la Cemac a modifié leurs codes miniers et pétroliers en vue de la bonne application de cette nouvelle réglementation de change.

 « Les entreprises pétrolières et minières dans la Cemac ont presque toutes des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises », souligne le Fonds. Une situation qui prive la sous-région d’importantes devises, estime le Fonds.

 

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La Redaction

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