DIG/ LA restructuration de la Société nationale des hydrocarbures du Gabon (GOC), initiée en octobre 2015 par le nouvel Administrateur – directeur général, Arnauld Calixte Engandji-Alandji, semble avoir donné un nouvel élan à la compagnie.
En effet 18 mois après son démarrage, les résultats semblent prometteur. On observe depuis quelques temps un changement dans l’état d’esprit des employés et dans les relations que GOC entretient avec ses partenaires tant institutionnels que privés. Sous l’impulsion de ses administrations de tutelles que sont le ministère du Pétrole et de l’Economie, la GOC a dû opérer une mue profonde dans sa gouvernance pour lui permettre de garantir la pérennité de ses activités.
Ainsi, la restructuration a notamment porté sur le volet organisationnel d’une part (mise en place d’un département audit interne rattaché à la direction générale, autonomie du département HSE et création d’une direction des moyens-généraux) ; et le volet financier d’autre part (diminution de la masse salariale, réduction des frais de fonctionnement et renégociation drastique des contrats en cours). Ainsi, la GOC amorce aujourd’hui un tournant décisif.
Ces efforts sont menés sans oublier l’impérieuse nécessité de repenser sa stratégie sur les cinq prochaines années. L’objectif étant de tisser des partenariats stratégiques qui permettront à l’entreprise d’engranger suffisamment de ressources financières pour améliorer sa capacité d’autofinancement et ainsi lui permettre de se projeter sereinement vers des activités sur des opérations plus complexes tel que les champs deep offshore.
L’entreprise a ainsi décidé d’une approche prudente sur les opérations de champs marginaux ; privilégiant les actifs non opérés et la commercialisation. C’est ainsi qu’elle a décidé du lancement des opérations de Gabon Oil Marketing, entité spécialisée dans la commercialisation des produits pétroliers (Gasoil, Essence, Pétrole, Kérosène, etc).
A ce jour, l’entreprise semble avoir renoué avec la confiance de ses partenaires tant institutionnels que privés au vue des nouvelles responsabilités et des récents accords de partenariats techniques et économiques conclus avec de grands Groupes pétroliers.
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Accroître les revenus pétroliers et protéger les intérêts de l’Etat
EN créant en 2011 la Société nationale des hydrocarbures du Gabon, le souhait des plus hautes autorités de la République était de renforcer le rôle de l’Etat dans le domaine stratégique des hydrocarbures. Il faut ainsi rappeler qu’au titre de l’article 28 du Code des hydrocarbures, la GOC est chargée entre autres de promouvoir et défendre des intérêts de l’Etat dans le secteur des hydrocarbures conformément au Plan Stratégique Gabon Emergent. Ainsi, dans un soucis d’efficacité et de clarté dans les différents rôles de l’Etat dans le domaine pétrolier, les autorités ont décidé du transfert à la GOC de toutes les participations de l’Etat dans le capital social des entreprises pétrolières et ainsi que de ces parts dans les différents permis pétroliers.
En conséquence, la compagnie entrera au capital des sociétés tel que : Sogara, SGEPP, Engen et dans la gestion des intérêts sur des permis tels que Hylia et Ezanga.
L’opérateur national aura désormais, un droit de regard sur la conduite des activités dans toutes les entités ou l’Etat détient des intérêts.
« Ce nouveau rôle de la SNHG, nous permettra d’assurer un meilleur contrôle des dépenses qui sont faites tant sur les investissements que les coûts de fonctionnement. A terme nous visons une nette diminution des coûts de production au Gabon, ainsi qu’une optimisation de la gestion du portefeuille des actions de l’Etat dans le secteur pétrolier », a indiqué Arnauld Engandji.
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Cession d’actifs : Place au business !
EN 2012, la GOC devenait opérateur du champ pétrolier de la Remboué, dont les réserves restantes sont estimées à 7 millions de barils.
Cependant, du fait de la complexité de son exploitation et de la morosité des cours de l’or noir, les activités de développement du champ ont été mises à l’arrêt par la nouvelle équipe de direction.
« Face à cette situation, il valait mieux procéder à l’arrêt des activités sur ce site au lieu de continuer à investir au vu des résultats peu concluants des tests de production. Il faut bien sûr garder à l’esprit que lorsque la GOC s’est positionnée sur Remboué, les cours étaient à 120 dollars (environ 72 000 francs) le baril. Nos investissements se justifiaient donc à cette époque. Or, au moment où le prix du baril chute à 35 dollars (environ 19 500 francs), vous êtes à la limite de votre rentabilité, le projet n’est plus économiquement viable. Il fallait donc trouver une alternative » a expliqué Arnauld Engandji, A-DG de GOC.
L’avenir de la Remboué s’est finalement décidé à Calgary au Canada auprès de Touchstone Oil & Gas, société privée Canadienne, spécialisée dans les activités amont, qui cumule un peu plus de 150 ans d’expérience dans le secteur du pétrole et du gaz en Afrique subsaharienne.
En effet, après plusieurs mois de négociations débutées au mois de mai 2016, la SNHG réussit à signer en mars 2017, un accord préalable pour la cession de ses participations sur le Champ de la Remboué à ladite société, pour un montant de 23 millions de dollars américain (environ 13, 8 milliards de nos francs). D’autre part, GOC mettra une partie de ses effectifs à la disposition de l’opérateur pétrolier canadien pour la conduite de ses opérations.
« La prochaine et dernière étape consistera à soumettre ce contrat à la Direction Générale des Hydrocarbures pour approbation« , a indiqué Arnauld Engandji.
Cet important accord constituera, inéluctablement, une bouffée d’oxygène pour l’entreprise que son dirigeant souhaite désormais ériger en un modèle de bonne gouvernance et de transparence financière alignée sur les pratiques et standards internationaux.
Dans le même registre, lors du Forum Economique International de St Pétersbourg qui s’est tenu du 1er au 3 juin 2017, l’entreprise pétrolière russe Zarubezhneft et la Société Nationale des Hydrocarbures du Gabon ont signé un accord de partenariat.
Cette entente stipule que les deux parties conviennent de la mise en œuvre conjointe de projets pétrolier et de gazier au Gabon, portant à la fois sur l’optimisation du portefeuille existant de GOC et sur de possibles nouveaux projets de conception, de construction d’infrastructures pétrolières et gazières par l’entreprise russe.
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Un engagement citoyen au service des populations
LA Société nationale des hydrocarbures du Gabon mène ses activités dans le secteur pétrolier tout en s’assurant de sa contribution au bien-être des populations.
L’ambition de concrétiser son engagement sociétal a conduit à la création d’une Direction du développement durable, qui organise ses activités autour des domaines que sont l’innovation dans l’éducation et l’entrepreneuriat, la valorisation et la transmission de la culture gabonaise, la protection de l’environnement et de la santé sociale.
Depuis sa création en fin septembre 2016, elle a considérablement évolué dans la mise en œuvre de ses objectifs à savoir : la signature d’un partenariat avec l’Office national de l’emploi (ONE). Cet accord place l’ONE.
Au cœur du processus de recrutement à la Goc. C’est dans le strict respect de cette entente que ce partenariat a été appliqué lors des deux dernières phases de recrutement de ladite entreprise. Cela a donc permis à de nombreux compatriotes d’obtenir un emploi en son sein.
Dans un souci de vulgariser la pratique de l’entrepreneuriat auprès de la population gabonaise, la Goc, en partenariat avec JA Gabon, contribue à la création de plusieurs PME locales.
C’est le cas notamment de Net Service, Société de nettoyage, de Evouna Express, Entreprise de transport express de colis et de Barc, entreprise d’assainissement.
Sur un tout autre plan, l’entreprise accompagne l’ONG Kaboyeri, association luttant pour la promotion de l’éducation digitale et la créativité numérique en milieu scolaire.
Par ailleurs, sa filiale Gabon Oil Marketing (Gom), a engagé d’importants travaux de réhabilitation du Centre de rééducation Mot à Mot, centre dédié aux enfants atteints d’autisme situé au quartier Sotéga. Autant d’actions qui font de la SNHG une entreprise résolument engagée à avoir un impact positif sur la vie de la cité.