DIG/ Le ministre de l’Economie, Régis Immongault, a fait le point, le 15 mars 2018 à la direction générale des Impôts, sur les premiers résultats de l’opération justice fiscale.
« L’opération a été lancée le 12 février et nous avons déjà reçu 200 opérateurs de tout secteur, pétrolier, BPT, forestier, agricole. Et sur la base d’examens de situations, nous constatons qu’une 2e phase sera nécessaire afin de pouvoir vérifier les contreparties », a indiqué le ministre.
Pour M. Immongault, l’Etat dépense trop et accorde aussi beaucoup trop d’avantages fiscaux pour pouvoir lutter contre la vie chère.
« Il faudrait que tout soit examiné pour qu’on puisse voir les contreparties réelles afin de mieux apprécier et peut-être poursuivre et, pour d’autres, revoir et même récupérer si l’Etat a été floué dans le cadre de certaines opérations », a t-il souligné.
Pour le ministre, cette opération de vérification doit se faire dans un esprit de collaboration, parce qu’il faut préserver les partenariats privés-publics. L’opération justice fiscale ne vise donc pas à supprimer complètement les exonérations fiscales, a-t-il rappelé.
« Certains avantages pourraient être toujours renouvelés mais avec un cadrage bien déterminé et une exigence en ce qui concerne les pièces, les demandes précises et surtout le compte-rendu. Parce que c’est très important qu’au niveau du parlement, on puisse présenter un état détaillé des dépenses fiscales qui ont été accordées dans chaque secteur pour que le parlement et le citoyen sachent qu’est ce que l’Etat concède aux entreprises pour atteindre ses différents objectifs » a-t-il poursuivi.