DIG/ En garde à vue, depuis le 23 mars dernier, dans une unité de police judiciaire pour être entendus dans le cadre d’une enquête préliminaire relative au chantier de réfection du pont de Kango,Landry Patrick Oyaya et Grégoire Bayima respectivement patron du FER II et directeur général de l’Entretien des routes et aérodromes (DGERA) au moment des faits, ont été placés le 3 avril 2017 sous mandat de dépôt pour violation flagrante et directe des procédures de contrôle prévue par le FER II, révèle le quotidien gouvernemental L’Union.
Selon certaines informations, il ressort que le Dégé Grégoire Bayima aurait, sous la contrainte de son ministre Ngambia très attaché à Santullo, signé plusieurs factures sans pour autant qu’aucune équipe technique ne se soit rendue sur le chantier pour procéder à la vérification des travaux. Laissant ainsi le contribuable à la merci de l’entreprise qui a profité à faire des surfacturations à loisir sur les travaux et permis l’expropriation de 23 milliards de francs, c’est-à-dire 18 milliards pour le marché initial, plus un avenant de 5 milliards de francs payés par le FER II.
D’après les informations de notre confrère L’Union, l’opération Mamba se serait intéressée à ces deux hauts fonctionnaires suite à une enquête diligentée après des aveux de Christian Nkero Capito (conseiller financier omnipotent de Magloire Ngambia à l’époque des faits) qui se trouve actuellement en détention préventive à la prison centrale de Libreville pour des actes dans la réalisation du programme des lotissements sociaux SNI ‘’Mangoumba’’ dans la commune d’Akanda. Un projet ayant coûté 15 milliards de francs sans que toutes les parcelles ne soient finalisées.
Lors de son audition Nkero Capito aurait parlé de rétro-commissions dans le cadre des travaux de réfection du pont de Kango. Ce qui avait amené le parquet de Libreville à ouvrir une enquête préliminaire qui avait permis l’interpellation d’Oyaya et de Bayima.
On rappelle que l’affaire de la réhabilitation du pont de Kango remonte à l’année 2012. Au départ, Léon Nzouba, ministre des Travaux publics, avait consulté l’entreprise Sobea en vue de la réalisation d’une étude des travaux et d’un chiffrage pour la réfection de cet ouvrage qui avait été endommagé par une barge. Sauf que, quelques mois après, à la suite d’un remaniement du gouvernement, Ngambia qui remplace Nzouba aux TP, choisit pour on ne sait quelles raisons, de mettre sur la touche Sobea au profit du Groupement Santullo-Sericom SA, avec lequel il engage l’Etat dans le cadre d’un contrat de gré à gré à payer les 18 milliards et l’avenant de 5 milliards, soit au total 23 milliards de francs.
(Source : L’Union)