PAT : Quel bilan concret sur le plan économique ?

DIG/ Où en est le pivot économique du Plan d’accélération de la transformation (PAT) en termes de réalisations concrètes ? C’est la question que se pose de nombreux Gabonais.

Le 4 mars 2022, trois membres du gouvernement ont, chacun en ce qui le concerne, fait le bilan d’étape des projets qu’ils conduisent.

Pétrole, Gaz, Mines

Dans ce sens, on retient, pour le ministère du Pétrole, du Gaz et des Mines, l’adoption de plusieurs décrets visant à mettre en œuvre des politiques publiques dans ces trois secteurs.

Il en est ainsi du secteur de l’or noir pour lequel Vincent de Paul Massassa, le chef du département ministériel précité, a évoqué le décret sur le Contenu local qui doit permettre d’attribuer des parts de marchés détenus par les entreprises majors aux sociétés locales.

Le ministre du Pétrole s’est, en outre, satisfait de l’adoption du Code pétrolier et de la restructuration en cours de la Société gabonaise de raffinage (Sogara).

Dans le domaine gazier, il a cité la convention paraphée avec la Banque mondiale pour une assistance technique sur la réduction du torchage de cette ressource; la remise en service du pan GPL (gaz et pétrole liquéfié) à la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) d’une capacité de 950 TM, ce qui a aidé à hausser l’autonomie nationale en gaz butane. Cette autonomie passe de cinq à huit jours.

Autres réalisations dans le secteur des hydrocarbures, le revamping du centre d’emplissage d’Owendo. Ceci a permis d’améliorer la production de gaz butane, qui est passé de 10 400 en 12 heures à 16 000 en 10 heures.

Dans le secteur des mines, Vincent de Paul Massassa a évoqué sept conventions d’exploitation à petite échelle signées avec l’opérateur Alpha Centuri Mining, ainsi que le retour du Gabon à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Agriculture

De son côté, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou, s’est vanté de la réalisation de deux études dans le domaine de la pêche.

L’une pour la réhabilitation du bâtiment abritant l’usine Sifrigab et l’autre sur les conditions économiques et techniques pour la relance de l’usine de conditionnement du thon à Libreville. Non sans annoncer la construction en cours des centres de pêche de Makokou et Franceville.

En matière d’agriculture, le ministre a mis en avant la mise à disposition de cinq zones à forte productivité à Andem, Kango, Bifoun, Abanga, Mboulou et Idemba.

« Ce sont des zones cadastrées et sécurisées, avec 600 parcelles attribuées », a-t-il précisé.

Sur le plan alimentaire, Biendi Maganga Moussavou s’est dit satisfait de la construction du laboratoire d’analyses de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), dans le but de garantir la qualité sanitaire des produits importés et exportés.

A terme, dans le cadre de ce département ministériel, le Gabon voudrait développer des filières exportatrices, assurer son autosuffisance alimentaire et réduire les importations de nourriture qui se chiffrent à plusieurs centaines de milliards de francs.

Eaux et Forêts

Le ministère en charge des Eaux et Forêts a également fait son bilan d’étape des actions retenues dans le cadre du PAT.

En lieu et place du chef de ce département, le ministre délégué Charles Mvé Ella a exposé sur l’amont forestier, en mettant en exergue la procédure de confirmation directe de l’ensemble des permis forestiers, afin de s’assurer de leurs conditions d’octroi et de leur l’égalité.

Il a, par ailleurs, évoqué la situation fiscale des opérateurs forestiers.

La problématique des deuxième et troisième transformations a aussi été abordée par Charles Mvé Ella. Lequel a souligné le démarrage des activités de la Zone économique à régime privilégié d’Ikolo, dans la province du Moyen-Ogooué.

Au demeurant, l’objectif de ce ministère est d’améliorer la productivité, la diversification et l’élargissement des débouchés de la filière forêt-bois.

Pour terminer, le ministre délégué s’est félicité de la création de 15 000 emplois dans le secteur, ces dernières années. Non sans rappeler la détermination de son département d’augmenter la part de la filière dans le PIB. Pour l’instant, il n’est que de 3,3%.

 

 

 

 

 

apropos de l auteur

La Redaction

Laisser un commentaire