DIG/ Après plusieurs jours passés en garde à vue à la Direction générale des Recherches, l’ancien directeur général de la Société nationale du logement social, Paul Mapessi, a finalement été écroué, le 3 octobre 2017, à la prison centrale de Libreville pour détournements de fonds, concussion, corruption et association de malfaiteurs, selon les chefs d’accusation retenus contre lui par le juge d’instruction en charge du dossier.
En sa qualité de responsable d’une société nationale assurant un service public, l’enquête a révélé que le « protégé d’Yves-Fernand Mamfoumbi » a effectué plusieurs dépenses (non conformes à l’objet social de la SNLS) en ordonnant, par exemple, au mois d’août 2014, un virement de 247 millions de francs à l’ordre de la société Colas pour le règlement d’un supposé marché de réhabilitation des voiries de Libreville signé entre cette entreprise de travaux publics et le Fonds d’entretien routier ( FER) dirigé à l’ époque par Landry-Patrick Oyaya, actuellement en détention à « Sans Famille« .
L’enquête a également révélé plusieurs règlements estimés à près de 700 millions au profit des opérateurs économiques sans lien contractuel avec la SNLS.
Sans motif valable, il ressort également aussi qu’un dépôt à terme de l’ordre de 750 millions a été fait au profit de la SNLS par la société EGCA SATRAM dans une banque de la place. Les intérêts de ce DAT aurait été perçus indûment par certains responsables de la SNLS.
L’enquête a permis d’établir aussi qu’à l’insu du Conseil d’administration, les locaux abritant les services de la SNLS appartenait au patrimoine immobilier de la compagne du DG dont le loyer était payé à 8 millions de fcfa sans qu’ aucun contrat de location ne soit établi à la base.
Enfin, il ressort des investigations, que plusieurs actions et autres actifs de la SNLS ont été cédés par le DG sans l’autorisation ou l’avis du conseil d’administration.
