DIG/ Depuis plusieurs semaines déjà, une pénurie d’œufs est constatée dans plusieurs surfaces commerciales de la capitale et de l’intérieur du pays.
Le président de l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC), Ibrahim Tsendjiet Mboulou, a effectué une visite, le 18 octobre 2018 à la Société meunière et avicole du Gabon (Smag), pour s’enquérir de cette situation avec les responsables de la structure.
Au cours de cette rencontre, le directeur commercial et marketing de la Smag, Crépin Ovono, a présenté les difficultés auxquelles l’entreprise est confrontée actuellement.
« La Smag produit, en moyenne, 400 cartons d’œufs par jour, sachant qu’un carton contient 360 œufs. En début d’année, il y a eu une contraction du marché. Ce qui a fait en sorte que beaucoup d’éleveurs ont du arrêter de produire. Chez nous, on a dû procéder à la mise en reforme des poules. Quand vous êtes dans une situation de tension de marché, vous avez deux solutions : la première qui est la plus simple et la moins coûteuse, c’est de procéder à la réforme. C’est-à-dire que vous mettez les poules en production sur le marché pour la consommation directe. La deuxième solution qui est technique, c’est de procéder à la mue des poules, en d’autres termes, couper l’alimentation des bêtes pendant un certain nombre de jours. La poule ne pond plus mais vous la maintenez en vie parce que vous devez continuer à la nourrir », a expliqué le directeur commercial de la SMAG. Avant de préciser :
« Cependant, il lui faut un certain temps pour qu’elle se remette à pondre. Cette solution technique là coûte extrêmement chère parce que la bête ne reprend pas son pic de production tout de suite. Nous avons donc plutôt procéder à la reforme quand d’autres éleveurs ont complètement arrêté l’activité. Ce qui fait que lorsqu’on arrive vers la période juillet-août qui est la période de pic en consommation, la Smag était quasiment la seule à opérer. Or, notre production ne couvre pas l’entièreté du marché. La Smag représente 33% de couverture du marché. C’est dans cette situation de tension qu’on se retrouve aujourd’hui », a-t-il expliqué.
Pour le directeur commercial de la Smag, Crépin Ovono, cette situation devrait amener les autorités à la mise en place des mécanismes pour permettre aux jeunes de se mettre dans l’élevage.
« S’il y a moins d’éleveurs, il y a moins de production d’œufs », a-t-il résumé.
Brice Gotoa