Plan de Relance Economique : Entre doute et scepticisme

DIG/ Le Plan de relance économique, mis en place le 17 mais 2017 pour une période de trois ans (2017-2018-2019) avec l’appui des bailleurs de fonds, a fait l’objet d’une évaluation critique, le 23 avril 2018 à l’immeuble Arambo, par le Chef du Gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet.

Si le Premier ministre s’est vanté des bons résultats macroéconomiques engrangés par certaines mesures adoptées par l’exécutif, il n’en demeure pas moins que les véritables signes d’une reprise de l’activité économique sont très peu visibles pour bon nombre de chefs d’entreprises et des nombreux compatriotes, très sceptiques quant à l’auto-satisfaction d’Emmanuel Issoze-Ngondet.

« Les entreprises n’embauchent plus et n’investissent carrément plus. Beaucoup d’entre elles déclarent faillite. L’Etat n’arrive toujours pas à éponger ses arriérés vis-à-vis des entreprises. Toutes les promesses de règlement ont avorté, notamment avec ce fameux club de Libreville. Comment voulez-vous relancer l’Economie dans ce cas ? La consommation des ménages est au plus bas. C’est bien beau de se cacher derrière une phraséologie technique comme le taux de croissance, la balance courante et autres termes pour vanter une pseudo-reprise de la croissance, mais la réalité est là. Le pays est toujours au plus mal. Il y a des grèves à répétition et le chômage gagne de plus en plus les foyers. Le premier Ministre se dit satisfait. Mais de quoi finalement ? », s’est confié un chef d’entreprise.

Pourtant, le Chef du gouvernement a avoué qu’en dépit des efforts fournis dans de nombreux programmes, les objectifs sont loin d’être atteints.

Il en est ainsi, a t-il avoué, de l’optimisation des recettes, de la réduction de la masse salariale, de l’apurement de la dette intérieure, de la réforme du système financier public, de l’amélioration du cadre des affaires, de la diversification des sources de la croissance, de la réduction de la pauvreté et de l’amélioration du service aux usagers.

D’où les recommandations pertinentes qu’il a faites, notamment d’auditer la dette publique et d’accélérer le processus de mise en place de l’Office gabonais des recettes.

« Mais ces points résument à eux seuls, près de 70 % de l’échec de la 1ère phase de la mise en place du Programme de relance économique. Surtout que le Premier ministre aurait lui même avoué que ces chiffres communiqués sur la reprise de la croissance proviennent de ses collègues du gouvernement. Comme pour dire qu’il n’en est pas sûr à 100 %. Ses services techniques n’ont donc pas confronté ces chiffres. Allez-y comprendre ! « , s’est emporté un cadre du ministère de l’Economie.

 

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La Redaction

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