Poissons morts de l’Ogooué : Les populations de Lambaréné accusent les orpailleurs chinois

DIG/ Plusieurs jours avant la communication gouvernementale sur le scandale des poissons morts sur l’Ogooué et ses berges, les 9 et 17 juillet 2019, les populations de Lambaréné (Centre) et du village Lézinda, à l’embouchure de la Ngounié et du lac Zilé, se sont plaints dans les réseaux sociaux, accusant les exploitants d’or chinois qui ont pignon sur rue dans la région d’avoir empoisonné les eaux.

Selon elles, une grande quantité de mercure servant au nettoyage du précieux métal aurait été déversée dans les eaux qui arrosent les zones allant de Ndjolé à Lambaréné, particulièrement dans l’Abanga (lacs N’Guéné et Nzoughé) et en amont de l’embouchure de l’Ykoye (Ngounié).

Très vite, le 19 juillet, le gestionnaire du site Ramsar Bas Ogooué, Guy-Philippe Sounguet a adressé un rapport aux autorités pour que des investigations scientifiques soient menées.

En attendant les conclusions de l’enquête, Guy-Philippe Sounguet a relevé plusieurs causes ou facteurs à l’issue des premiers prélèvements effectués. A savoir la pêche au poison effectuée par les communautés locales même si ces dernières réfutent cette hypothèse ; l’exploitation minière illégale et particulièrement de l’or qui est dénoncée par les populations des rives de l’Ogooué et de la Ngounié, conséquence de l’exclusion des orpailleurs de Minkébé et leur replacement dans la zone de Ndjolé et ses alentours.

Mais il y a aussi l’arrêt de l’exploitation de l’or dans la zone de l’Ikoye qui peut laisser supposer que les produits utilisés pour l’exploitation du précieux minerai n’ont pas été sécurisés, et les changements climatiques qui peuvent être liés de façon indirecte à cette tragédie, par une baisse rapide des eaux provoquant un appauvrissement en oxygène et une élévation d’azote et de phosphore dans les lacs.

D.Y

 

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La Redaction

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