DIG/ La compagnie pétrolière française Perenco est une nouvelle fois au banc des accusés.
Le premier producteur de pétrole au Gabon est poursuivi par des ONG et les populations du département d’Etimboué dans la province de l’Ogoouée-Martime pour pollution aggravée détruisant cours d’eau et terres arables destinées à l’agriculture. Une plainte a été déposée devant le procureur de la République à Port-Gentil.
Perenco reconnait un déversement accidentel d’hydrocarbures, qui a généré des dommages environnementaux mais pas forcément de l’ampleur avancée par les ONG.
Selon le directeur général de Pérenco, l’incident a été immédiatement circonscrit et les travaux de remédiation touchent à leur fin.
Ce qui n’est pas de l’avis de Georges Mpaga, président du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG), auteur de la plainte.
«Nous sommes évidemment sûrs de gagner parce que Perenco a violé les normes environnementales et c’est la victoire du droit, c’est la victoire de la vérité, c’est la victoire des communautés face à une multinationale», a t-il indiqué sur les ondes de RFI.
Pour rappel, c’est en janvier dernier que le ROLBG et le député Pierre Philippe Akendengué, représentant les communautés du département d’Etimboué, ont déposé la plainte contre Perenco.
«Cette pollution a des effets dommageables sur les écosystèmes marins, les activités humaines, les activités économiques, Perenco doit payer sur le principe du pollueur/payeur », a insisté Georges Mpaga.