DIG/ Avec l’adoption du Plan de relance économique (PRE) élaboré avec l’appui du Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement veut réaliser en 2 ans ce qui n’a pas pu faire en 7 ans.
En effet, les objectifs affichés par la primature, afin de relancer l’économie nationale très fortement ralentie par la chute des cours des matières premières, notamment du pétrole, semblent toutefois très optimistes pour ne pas dire irréalistes.
Le gouvernement d’Issoze Ngondet table sur un taux de croissance projeté à 5 % sur la période 2017-2019 avec à la clef 30 000 emplois créés.
Pour atteindre ces objectifs, la primature a concocté une recette avec 5 grands ingrédients.
Il s’agit (1) d’Equilibrer les finances publiques pour atteindre un déficit public inférieur à 3% et une dette publique intérieure plafonné à 40% du PIB ; (2) relancer et diversifier l’économie ; (3) réduire la pauvreté avec une cible de 100.000 gabonais économiquement faibles ; (4) Optimiser les recettes et le financement de l’économie ; et (5) Identifier et intensifier la compétitivité des filières porteuses de croissance et d’emploi.
Comme à son habitude, l’exécutif se lance dans une phraséologie incompréhensible pour le grand public comme pour ne pas risquer de se justifier en cas d’échec.
Le gouvernement gagnerait, en toute objectivité, à faire, dans un premier temps, l’Etat des lieux du nombre d’emplois détruits et des salariés du privé en congés techniques du à la crise pétrolière avant de projeter d’en créer des milliers à partir d’un simple claquement de doigts.
