La deuxième édition du village commercial de Noël s’est ouverte le vendredi 23 décembre 2016 à Libreville et à Akanda.
Situé au Bord de mer près du musé national, cet espace commercial a pour but d’exposer des produits « made in Gabon » à travers une vingtaine de stands : Sapins et chapeaux faits à base de raphia, tablettes, plats en bois, couvertures en pagne africain, gâteaux et cookies à l’Odika, coktail composé de rhum et des fruits du terroir, chips, confitures…
Prévu pour durer deux semaines, ce village commercial est appelé à se pérenniser, au-delà du 10 janvier 2017, et devrait s’étendre pendant la période de la CAN.
« Ce village sera un lieu idéal de convergence pour s’offrir et offrir les souvenirs du Gabon, et ainsi contribuer au dynamisme du tourisme. En effet, les visiteurs y trouveront des souvenirs fabriqués de mains de maîtres par nos talentueux artisans », a déclaré le ministre en charge du Commerce Madeleine Berre.
Compétitivité* Mais si la deuxième édition du village commercial de Noël constitue une opportunité pour valoriser l’artisanat local, une difficulté persiste encore : la compétitivité des produits « made in Gabon ».
Une compétitivité-prix rendue difficile par les couts des emballages ou leur mode d’acquisition ainsi que les produits utilisés.
« Déjà nos emballages, nous les importons. Et ça nous coûte la douane. En plus, les produits que nous utilisons (banane, taro, patate ndlr) ne sont pas à la portée de toutes les bourses au Gabon », a expliqué Cedric Bekale, le P-DG d’Exoldelice de la marque chips Crack Crock.
Pour ne prendre qu’un exemple dans le secteur des produits alimentaires, les chips gabonaises sont à 1000 francs pour 100 grammes. Impossible dans ces conditions de soutenir durablement la concurrence.
Productrice de confiture nature de marque Moudepa, vendue en moyenne 2000 francs les 350 grammes, Simone Ngambou voit sa marge d’exploitation rongée par le coût du pot et de des étiquettes qui lui reviennent entre 1000 et 1200 francs l’unité.
« Si l’Etat ou les entrepreneurs pouvaient installer une usine de fabrication des emballages au Gabon, cela nous facilitera la tâche et nous permettra de baisser les prix. Ce sont plus les emballages qui font en sorte que les produits soient chers. Car, on peut acheter des fruits moins chers et vendre le produit final cher à cause des emballages », a-t-elle déclaré.
Pour que les producteurs nationaux dégagent des marges d’exploitation et une expansion soutenue de leurs entreprises, ils doivent s’aligner sur les prix du marché.
A ce sujet, des initiatives sont en cours. Celles qui apporteront bientôt des solutions dans le domaine des emballages.
Voilà qui ne manquera pas de donner un coup d’accélérateur au commerce des produits locaux.