DIG/ Le ministre d’Etat, de la Foret, de la Mer et de l’Environnement, Pacôme Moubelet Boubeya, a eu, le 3 novembre 2017 à son cabinet, une séance de travail avec le chef de la coopération de la délégation de l’Union européenne au Gabon, Alain Joaris, le représentant de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Gabon, Helder Muteia et le représentant du Centre de recherche agricole pour le développement international (CIRAD), Dr Daniel Cornelis.
Il s’agissait de marquer officiellement le lancement d’un nouveau projet intitulé ‘’Gestion durable de la faune’’.
Financé par la Commission européenne et mené par la FAO, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un programme multi-partenaires de 29,5 milliards de FCFA (45 millions d’euros) couvrant douze pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, et visant à stopper la chasse non durable de la faune sauvage, à conserver le patrimoine naturel et à renforcer les moyens de subsistance, ainsi que la sécurité alimentaire des populations rurales.
« Cette approche ambitieuse permettra de minimiser les risques de déficit protéique pour les familles rurales et de répondre à la demande croissante de nourriture en milieu rural et urbain, tout en contribuant à réduire la dépendance aux produits alimentaires d’importation et à multiplier les opportunités de développement local et de diversification économique », a salué Pacôme Moubelet Boubeya.
Le niveau de chasse et de pêche au Gabon affecte indéniablement les populations d’animaux sauvages dans les forêts.
Pour le Cirad, des mesures doivent être mises en place pour anticiper l’accroissement des niveaux de prélèvements au-delà du niveau soutenable à long terme et limiter l’impact de la chasse sur les espèces animales les plus vulnérables.
« Le Gabon constitue un modèle intéressant car sa faible densité de population et une pression de chasse encore modérée offrent des perspectives sérieuses de tester et mettre en place localement les conditions d’une exploitation durable des espèces animales sauvages les plus résilientes, sans compromettre le maintien de la biodiversité et des rôles économiques essentiels de la faune. Ce n’est clairement pas le cas partout en Afrique centrale, et nous croyons que l’engagement du gouvernement gabonais sur les questions de développement durable est un atout pour réussir », a indiqué Dr Daniel Cornelis.
Le programme de gestion durable de la faune travaillera en étroite collaboration avec les autorités nationales pour fournir aux communautés rurales des sources de protéines alternatives telles que le poulet, le bétail ou le poisson d’élevage.
Selon les experts, dans le bassin du Congo, quelque 4,6 millions de tonnes de viande sauvage sont consommées chaque année, soit l’équivalent d’environ la moitié de la viande bovine produite dans l’Union européenne.