Projet du nouveau Code du Travail : Les syndicats saisissent le Sénat

DIG/ Les représentants des Organisations professionnelles des travailleurs (OPT) ont rencontré, le jeudi 4 octobre 2019, le président de la commission des lois du Sénat gabonais, Crépin Atendé, auprès de qui ils ont remis un document amendé à destination de la présidente de cette institution, Lucie Milebou Aubusson.

Ce document présente les récriminations et les propositions des travailleurs sur le projet du nouveau Code que le gouvernement voudrait faire adopter.

« Nous avons remis au président de cette institution (Sénat, ndlr) le projet amendé par les travailleurs pour qu’ils aient connaissance avant que le gouvernement ne transmette le projet final à l’Assemblée nationale et au Sénat ; pour qu’ils aient la quintessence des récriminations de travailleurs sur ce projet de Loi », indiqué Sylvain Mayabi-Binet, porte-parole des organisations professionnelles Travailleurs.

Du 19 au 25 août 2019, neuf (9) organisations professionnelles des Travailleurs dont  l’Onep, la Cosyga la CGSL, l’UTG, CSDT et la CSTG ont été associées au projet de révision du Code du Travail. Mais selon elles, leurs propositions n’ont pas été prises en compte.

Les OPT dénoncent le caractère « nocif » de ce projet de Code du Travail en ce qu’il va fragiliser le travailleur gabonais et précariser l’emploi.

« Ce projet vient remettre en cause la stabilité du contrat du travail ; la pérennité des acquis sociaux des travailleurs gabonais pour lesquels certains se sont battus depuis près de 50 ans. Il fragilise tous les travailleurs gabonais, même ceux qui sont détenteurs des contrats à durée indéterminée. Ce projet va précariser l’emploi parce que l’employeur devient maître et peut décider au gré de ses humeurs de licencier un travailleur. En même temps ce projet encourage une sorte d’asservissement du travailleur à travers des contrats à durée déterminée non encadrés », a expliqué Sylvain Mayabi-Binet.

Dans leurs propositions, ils souhaitent aussi qu’il soit rendu aux inspecteurs de travail leur toute-puissance en leur retirant le rôle de conciliateur pour en faire des agents qui font respecter et font exécuter les lois relatives au Travail.

La semaine dernière, les syndicats ont été reçus à l’Assemblée nationale dans le même cadre.

Depuis le 19 septembre 2019, les OPT organisent des séances de restitution auprès des travailleurs dans leurs bases à Libreville et à Port-Gentil afin d’attirer l’attention de tous, sur ce qui pourrait devenir un « boulet » pour le travailleur gabonais.

DY

 

 

 

 

apropos de l auteur

La Redaction

Laisser un commentaire