Projet Graine : Quand la Sotrader lâche les coopératives agricoles…

DIG/ Alors que se tiennent en ce moment à Libreville, les assises sur la redynamisation de l’agriculture et l’accélération du programme Graine pour une souveraineté alimentaire, de nombreuses coopératives se disent « abandonnées » par la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader) au moment de la récolte.

« Comment faire de l’agriculture le nouveau pétrole du Gabon, si les responsables de la Sotrader demandent aux coopératives de trouver, elles-même, les clients lors de la récolte ? Cela ne fait nullement partie du contrat signé dès le départ avec les coopératives », s’est indigné  Jean Paulin Metsa, président de l’Union des coopératives du département de l’Ivindo.

« Au début, nous avons signé un contrat avec la Sotrader. Il était question qu’à la phase de la récolte, la Sotrader devait venir acheter nos produits. Mais ils n’ont pas tenu compte des closes. Ils nous ont dit pour notre autonomisation, les plantations reviennent momentanément à la disposition des villageois. Jusqu’ici nous avons du mal à évacuer nos produits. Les clients sont difficiles. Ma coopérative à 40 ha de manioc à évacuer. On ne sais pas comment faire », a-t-il ajouté.

Considéré par les autorités politiques comme le plus important projet après le TransGaboanis, le projet Graine se trouve aujourd’hui dans sa phase de maturation dans six provinces du Gabon. Mais ce sursaut a du mal à se concrétiser véritablement.

« On attend de ces assises, une évolution. Comme ils disent eux-mêmes, c’est pour la relance du projet Graine et pour nous donner du soutien. Il faut que cela nous apporte la lumière car nous sommes dans le flou », a indiqué Jean Faustin Yomeyazi, de la coopérative Oyabe de Makokou.

Brice Gotoa

 

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La Redaction

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