Rachat de 50% de l’Eurobond : Après l’euphorie, le doute et des questions

DIG/ L’annonce du rachat anticipé de 50 % de son eurobond, soit 192 milliards de francs, contracté en 2015 par le régime d’Ali Bongo Ondimba a suscité de nombreuses réactions dithyrambiques à l’égard du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma

Sans avoir plus de détails sur la nature de cette opérations, plusieurs experts et observateurs locaux voient dans cette opération inédite une kyrielle d’avantages allant de la re-crédibilité du Gabon sur les marchés internationaux à l’accès futur du pays à des conditions de financement plus avantageuses.

Pourtant, certains analystes financiers contactés par la rédaction de Direct Infos s’interrogent encore sur cette opération, laquelle curieusement n’a toujours pas fait l’objet d’une annonce officielle du ministère de l’Economie, et celui du Budget.

Le département communication du ministère de l’Economie s’est contenté de dire « Nous communiquerons en temps voulu ». Fin de citation.

Ainsi, ce vide explicatif laisse libre-court aux interrogations les plus basiques.

Quelles sont les banques qui fourniront à l État les ressources financières pour racheter les 50% du reliquat de l Eurobond ?

S agit il d’une reconversion de dette pouvant conduire l’exposition en dollar vers une exposition en Fcfa ?

Quelles sont les conditions appliquées par les banques locales en termes de coût et de maturité ?

A quelles conditions (taux et maturité) va se faire cette opération?

Quelles seraient les conditions auxquelles les détenteurs des eurobonds accepteraient de céder leurs titres ?

Quelles sont les banques locales qui interviennent dans cette opération ?

Comment mesurer le succès de cette opération ?

Autant d’interrogations qui méritent des réponses du ministère de l’Economie et du Budget afin de mieux comprendre cette opération.

Pour rappel, cet eurobond avait été émis en 2015 par le régime déchu dans le but de mobiliser la somme de 500 millions de dollars d’une maturité de 10 ans, pour un taux de 6,95%.

Ces fonds devaient servir à financer des projets dans les domaines de l’énergie, de l’adduction d’eau potable, de l’éducation et de la santé

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La Redaction

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