DIG/ Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries du Gabon, Emmanuel Zue Marcos Meye, a animé, mercredi 27 septembre 2017, un point de presse afin de dénoncer, dit-il, les actes de vandalisme et d’abus d’autorité perpétrés par la mission de Contrôle d’aménagement forestier (Caf) à l’endroit des petits exploitants forestiers de la province du Woleu-Ntem.
« Je crois que ce qui se passe aujourd’hui dans le Woleu Ntem est honteux et inadmissible. Pourquoi c’est honteux et inadmissible ? La structure qui a été mise en place pour contrôler l’aménagement forestier aujourd’hui se comporte en police des polices. Ça veut dire que dans le cadre de leur contrôle, ils prennent pour cible les responsables de l’administration des Eaux et forêts de la province. Et dans leur mission, ils débordent dans ce cadre-là pour interrompre les activités des forestiers qui se sont impliqués dans le domaine de la récupération du bois », a t-il indiqué tout en rappelant que cette prérogative devrait être pourtant géré par la direction générale de la Forêt au sein du ministère des Eaux et Forêts.
Hormis les nombreux « débordements » de la Caf, Emmanuel Zue Marcos a également accusé les ONG Brainforest et Conservation Justice d’être à l’origine de cette répression orchestrée contre les exploitants forestiers exerçant dans la province du Woleu Ntem.
Il en a profité pour démentir les conclusions du rapport produit par l’ONG Brainforest (après une mission dans cette province entre le 10 et 24 août) et faisant état de l’irrégularité de 17 exploitants illégaux dans la province du Woleu Ntem.
« Ce que Brainforest dit n’est pas fondé. La preuve est que la CGPMEI détient un certificat de cession en bonne et due forme. Nous avons payé près de 17 millions de francs à l’administration de façon légale. Nous avons exécuté une mission de recensement de bois et nous sommes aujourd’hui entrain de récupérer notre bois. Il est inadmissible que nous soyons attaqué par cette ONG qui est d’ailleurs financé par des occidentaux », a t-il martelé sans langue de bois.
Dorian Bissielou