DIG/ Tout le continent africain devra t-il payer les frais de la rupture du contrat de concession liant le groupe Veolia et le gouvernement gabonais ? A cette question, le groupe Veolia a répondu en toute franchise.
En représailles à la rupture « abusive » du contrat de concession le liant au Gabon, le directeur général du groupe français Veolia, Antoine Frérot, a annoncé le 21 février 2018, que son groupe va suspendre ses investissements étrangers sur tout le continent africain. C’était à la faveur du conseil d’administration de Veolia tenu le 21 février dernier.
Cette décision vient, une fois de plus, confirmer le discours du secrétaire général de Veolia, Helman Le Pas De Secheval, qui dans une courte vidéo, avait prédit des conséquences négatifs de « l’expropriation » de la SEEG sur le Gabon et le continent noir.
« C’est une décision politique et populiste avec, à mon sens, de fortes conséquences financières, car nous allons bien sûr les poursuivre en justice (au niveau international, ndlr) pour récupérer ce qui est notre droit (….). Le plus important, c’est que c’est une très mauvaise nouvelle, non seulement pour le Gabon mais aussi pour toute l’Afrique. Cela signifie que les investisseurs étrangers, en particulier dans notre domaine qui est une industrie à long terme (…) va certainement geler beaucoup d’investissements étrangers en Afrique, pas seulement au Gabon», a t-il prévenu en précisant que le Gabon ne représente que 1% du chiffre d’affaires de Veolia.
Spécialisée dans la gestion du cycle de l’eau, de l’énergie et de la valorisation des déchets, la multinationale française opère dans près de 15 pays en Afrique avec 6700 collaborateurs dans ce continent.
D.B.M