Les ministres des quatorze États membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se réunissent ce mercredi 30 novembre à leur siège de Vienne pour tenter de trouver un accord sur la réduction de leur production.
Pour les membres du Cartel, l’objectif est plus que vital : faire rebondir le cours de l’or noir et stopper sa dégringolade.
Représentant le Gabon, le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures Etienne Dieudonné Ngoubou va défendre la position du Gabon concernant son éventuelle réduction de production.
Si certains observateurs n’excluaient pas, mardi, un compromis malgré les divisions notoires entre les poids lourds du groupe que sont l’Arabie saoudite, l’Iran et l’Irak, c’est que leur engagement d’Alger les oblige.
Il y a deux mois, l’Opep est parvenue, à l’unanimité comme le veut sa règle, à un accord de principe pour réduire sa production dans une fourchette comprise entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (Mbj).
« Un éventuel échec serait un coup très dur porté à la crédibilité de l’Organisation. Cela risquerait d’entraîner une sanction des marchés. Les prix du brut qui avaient atteint un point bas à 26 dollars le baril en début d’année sont remontés à 48 dollars, mais pour les pays producteurs, ce n’est pas très brillant », prévient Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques dans un entretien au magazine Challenges, publié mardi.
Un échec de Vienne, que les marchés anticipent déjà, pourrait en effet condamner les prix du Brut à rester au dessous de 50 dollars, avec des conséquences catastrophiques pour des pays comme le Gabon.
En effet, la chute des cours du pétrole amorcée depuis 2014 a déjà occasionné une perte de revenus d’environs 431 milliards FCFA à l’Etat, selon le ministère de l’Economie. Soit en deux ans, l’équivalent d’une année entière de revenus pétroliers.
Cette situation a entraîné un ralentissement de l’activité du secteur réel et a eu pour conséquence une contraction des recettes hors pétrole d’environ 120 milliards Fcfa en 2015 par rapport à 2014.