RSE : Setrag lance un nouveau programme communautaire au bénéfice des populations

DIG/ A quelques jours du lancement officiel de la stratégie triennale d’investissement communautaire de Setrag, la directrice du développement durable, Isabelle Teboul, a présenté, dans un entretien accordé au quotidien L’Union,  les grandes lignes de ce programme.

 Entretien

Dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises, Setrag lance ,dans quelques jours, sa stratégie triennale d’investissement communautaire. Quels sont les grands axes de ce projet ?

Isabelle Teboul : Oui en effet, la stratégie est un très long projet. Il s’agissait depuis le mois de janvier d’élaborer une stratégie d’investissement sur le long terme, notamment sur trois années pour être en accord avec la vision d’Eramet qui est de dialoguer, de contribuer au développement des communautés locales.

Vous décrivez cette stratégie comme une innovation dans la RSE de votre entreprise. En quoi est-elle novatrice en termes d’impact sur les communautés locales ?

Ce qu’il faut dire, c’est qu’au préalable Setrag ne faisait pas de RSE au sens que l’on entend. Ce n’était pas un manque de volonté mais il n’y avait pas une organisation autour de la RSE qui existait et la création de la direction du développement durable dont j’ai la charge aujourd’hui était vraiment dans ce but.

Maintenant, nous avons une stratégie d’investissement communautaire qu’on va lancer dans les jours à venir et cela va nous permettre de suivre un certain nombre de bénéficiaires sur le long terme et de les accompagner de sorte que ces bénéfices soient beaucoup plus évidents et palpables au bout des trois années, contrairement à un don classique que l’on peut faire ou que l’on a pu faire dans le passé. L’innovation dont on parle, c’est l’inclusion des parties prenantes, c’est-à-dire que nous n’imposons pas un programme mais nous incluons les bénéficiaires à l’élaboration de ce plan d’actions.

Donc, selon vous, cette nouvelle approche de la contribution sociétale de Setrag sera donc plus efficace que la précédente ?

J’ose espérer qu’il en sera ainsi comme d’autres projets sur lesquels j’ai travaillé en Afrique de l’Ouest. La logique voudrait que les populations bénéficient directement des actions de Setrag et nous allons mettre un certain nombre de mécanismes en place pour arriver à cette réussite. Le but de cette stratégie est d’inclure les parties prenantes, aujourd’hui la Setrag ne va plus imposer un plan d’action.

Il est important de souligner qu’il y a eu un certain nombre de missions qui ont été faites sur le terrain sur les principaux sites de la Setrag que sont Owendo, Ndjole, Booue, Lastourville et Franceville.

Lors de ces missions, nous avons rencontré les parties prenantes qui représentent toutes les couches de la société comme les associations, les organisations, les autorités administratives, les groupes de femmes et les groupes de jeunes. Nous avons recensé leurs besoins et entendu leurs doléances. Notre travail a consisté à suivre la méthodologie mondiale qui est le « focus group » en organisant des réunions avec des parties prenantes où chacun a la parole.

Vous parlez de bénéfices pour les populations affectées par les activités de Setrag. Concrètement quel seront ces bénéfices ?

Pour être certains que les populations vont toucher les bénéfices de ces actions, nous avons décidé de les impliquer tout au long de ce trois années en signant les conventions avec les bénéficiaires des différents projets et de mettre en place un comité de suivi qui sera composé de Setrag, des bénéficiaires et des autorités administratives pour mieux évaluer les progrès, les avancements, voire les manquements. Nous avons mis en place un certain nombre d’indicateurs de performance et de succès qui nous permettent de nous adapter et de nous réajuster si l’on constate que le projet en question ne prend pas la direction qu’il devrait prendre.

C’est pourquoi, nous disons que les bénéfices seront beaucoup plus palpables dans la mesure où les bénéficiaires sont impliqués dans la mise en œuvre jusqu’au moment où on leur donnera la compétence pour pouvoir prendre en mains le programme en question. Quand je parle de compétences, il s’agit d’accompagner les bénéficiaires pendant ce programme par des formations sur le renforcement des capacités, les activités génératrices de revenus, la gouvernance, la protection de l’environnement, les services, etc afin qu’ils soient pleinement conscients et ouverts au développement durable.

On s’inscrit véritablement dans un schéma long de contribution aux communautés et nous espérons qu’il y aura vraiment un échange entre Setrag et les populations de sorte qu’il y ait des actions concrètes sur le terrain et des bénéfices tangibles.

Qu’en est-il des actions prévues dans les prochains jours ?

Dans les prochains jours, il y a tout un mécanisme de mise en œuvre qui va suivre notamment avec des procédures d’achat, les procédures d’appels d’offres et d’autres moyens. En actions immédiates, nous travaillons actuellement sur les dotations en kits scolaires des établissements qui ont été identifiés comme bénéficiaires de la stratégie d’investissement communautaire et cela va se faire à l’heure de la rentrée scolaire.

Nous avons aussi un autre programme qui est en préparation. C’est celui sur la sensibilisation des établissements scolaires à la sécurité ferroviaire que nous organisons depuis quelques années et qui sera déployé cette fois-ci sur le tronçon Owendo-Oyan. Il y aura évidemment d’autres actions ponctuelles au fur et à mesure ainsi que des inaugurations et pose de la première pierre.

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La Redaction

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