DIG/ Le président du Syndicat des agents du ministère de transport et de l’aviation civile (Samtac), Ghislain Malanda, s’est insurgé, au cours d’un point de presse tenu le 27 septembre 2017, contre « la précipitation » avec laquelle le ministre des Transports a décidé de relancer la brigade de contrôle routier.
Il reproche à Estelle Ondo de n’avoir pas réalisé, au préalable, un diagnostic de l’ancienne brigade pour éviter de retomber dans les mêmes travers qui avaient occasionné sa fermeture.
« Je voudrais me prononcer une fois de plus sur la situation de Kango et sur les actions qui sont menées au niveau de notre administration. Lors de mon premier entretien, le Samtac par ma voix, avait souhaité le retour des agents de la brigade routière à condition que ces derniers soient équipés. Evidement, nous sommes un peu surpris, nous sommes pris de court par l’administration qui ne s’est pas préparée et qui a demandé qu’à partir du 29 septembre 2017, les agents doivent reprendre les activités de la brigade de contrôle. Je dis, c’est faire un peu dans la précipitation. Il fallait d’abord faire un diagnostic de cette brigade qui est déjà en sous-effectif mais aussi qui manque de moyens », a t-il déploré.
Dans cette logique, il a affirmé que les structures de contrôle technique, Gabon Autosur et Auto Bilan agréé, ne sont plus compatibles aux besoins actuels en termes de contrôle technique.
Selon ce responsable syndical, la dette de ces entités vis-à-vis de l’Etat est très élevée d’une part, et d’autre part, elles ne comportent plus l’expertise technique nécessaire à cette activité.
« Madame le ministre est allé visiter ces structures qui sont en déphasage avec les missions qui leur sont confiées depuis un certain temps. Vous savez que les cahiers de charge de ces entités sont devenues obsolètes voire caduques », a t-il révélé.
Pour preuve, avance t-il, au terme d’un audit réalisé à la demande de l’ex-ministre de Transports, Ernest Mpouho, l’entreprise Gabon Autosur avait été frappée d’une amende de 400 millions de FCFA pour non-respect des dispositions de son cahier de charges.
Ainsi, pour remédier au problème de l’insécurité routière, il préconise au gouvernement de mettre en place deux commissions pour trouver des solutions pérennes. Une interministérielle (à relancer) qui doit être présidée par le Premier ministre et une autre composée d’anciens cadres très expérimentés de la Direction générale de la sécurité routière.
D.B.M