DIG/ Le secrétaire général sortant de la la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le Gabonais Désiré Guédon a t-il bénéficié de passe-droit pour faire admettre ses fils au concours de recrutement des agents d’encadrement supérieur de la BEAC ? Tout porte à la croire, selon les révélations de notre confrère Jeune Afrique.
En effet, dans un courrier daté du 1er août 2022 et adressé au gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, le Président du comité ministériel de l’Union monétaire d’Afrique centrale et actuel patron du conseil d’administration de la BEAC, le Centrafricain Hervé Ndoba a instruit “de surseoir, de manière immédiate, [au] processus de recrutement” en cours au sein de l’organisation.
Ce dernier réagit plus précisément aux derniers soupçons nés de l’organisation du concours de recrutement des agents d’encadrement supérieur de la BEAC.
Les épreuves écrites du concours ont eu lieu le 28 mai 2022, et les entretiens oraux des candidats admissibles devaient se tenir à Paris et à Yaoundé du 29 août au 4 septembre prochains. Seulement, de forts soupçons de népotisme sont venus entacher la crédibilité de la première phase.
Selon des documents en la possession de Jeune Afrique, sur les 36 candidats de nationalité tchadienne reçus à l’écrit, 13 seraient liés ou directement apparentés à Abbas Mahamat Tolli lui-même.
Parmi les 13 personnes cristallisant les soupçons, figurent notamment son épouse, Fatimé Zara Saleh Djouma, un gendre, Imrane Gueillet Hemchi, plusieurs cousins, des neveux ainsi que le fils d’un ancien collaborateur au ministère tchadien de l’Économie.
Outre l’entourage d’Abbas Mahamat Tolli lui-même, d’autres personnalités sont également visées par des soupçons, notamment le vice-gouverneur camerounais Dieudonné Evou Mekou et le secrétaire général sortant le gabonais Désiré Guedon, dont les fils ont eux aussi été déclarés admis après la phase écrite du concours.
(Source : Jeune Afrique)
(Affaire à suivre)
