DIG/ Il n’aura fallu que trois petits jours à l’homme d’affaires franco-italien Guido Santullo pour sortir de sa réserve et livrer, à sa manière, sa part de vérité sur l’affaire dite du ciment importé.
Accusé d’intelligence et de complicité avec le groupe Foberd Gabon dans l’importation frauduleuse sans droit de douanes de près de 20 000 tonnes de ciment en provenance de Chine, le patron du Groupe Sericom a balayé d’un revers la main, toutes ses pseudos-accusations, dans un entretien téléphonique accordé au journal « L’Aube ».
« Le Gabon est un pays policier où tout se sait. Mes relations sont tendues avec l’Etat depuis plusieurs mois. Dans un tel contexte, voilà que Guido Santullo réussit à tromper tout le monde en important 20 000 tonnes de ciment ? Non, soyons sérieux ! Le penser, le croire…C’est tout simplement pathétique », a-t-il asséné. Avant de poursuivre :
« Il faut quand même avouer que je suis fort ou tout au moins, je détiens le don d’hypnotiser même étant à des milliers de kilomètres, des fonctionnaires de l’Etat gabonais. Tous les fonctionnaires de la Douane et des services assimilés savent que mes chantiers sont à l’arrêt depuis des mois. Par quelle magie ai-je réussi à importer autant de ciment ? », a lâché Guido Santullo.
Explications* L’homme d’affaires reconnaît cependant avoir fait le choix, à l’époque, de Foberd Gabon, pour des raisons économiques, dans l’achat du ciment nécessaire à ses chantiers. Mais rejette en bloc l’importation des 20 000 tonnes de ciment en janvier dernier.
« A l’époque, j’ai acheté beaucoup de ciment auprès de Foberd Gabon. Mais c’est moi qui initiait la démarche auprès des Douanes gabonaises pour permettre à cette société d’importer le ciment de la Chine. Le ciment importé de Foberd Gabon coutaît 75 000 francs CFA la tonne et celui de Cim-Gabon 115 000 francs CFA. A partir de ce moment là, notre choix était vite fait. Foberd Gabon nous permettait d’optimiser notre production à moindre coût », s’est-il justifié.
Pour Guido Santullo, l’importation de 20 000 tonnes de ciment de janvier dernier relève d’un acte perpétré par un spécialiste des réseaux mafieux au Gabon.
« Très honnêtement, pensez-vous que Foberd Gabon est à son premier coup de ce type ? Mon œil ! Pour votre gouverne, le responsable de Foberd Gabon a comme amis très intimes Maixent Accrombessi, Martin Boguikouma et les occupants des salons feutrés de votre pays. Je défie les services de renseignements d’aller au bout de leurs investigations et de les publier. On verra bien qui a fait quoi…», a t-il prévenu.