Confrontés à une insécurité maritime qui freine le développement de leurs économies et menace leur stabilité, une quarantaine d’Etats africains ont adopté, le samedi 15 Octobre à Lomé au Togo une charte contraignante visant à renforcer leur coopération et à fluidifier un échange d’informations qui reste encore insuffisant.
Les participants au sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) ont signé ce texte qualifié « d’historique », trois ans après le sommet de Yaoundé qui s’était concentré sur les quelque 6.000 kilomètres de côtes du Golfe de Guinée, du Sénégal à l’Angola.
Le texte qui doit encore être ratifié, prévoit notamment la création d’un fonds de sécurité et de sûreté maritimes et doit permettre de faciliter l’échange d’informations, parfois freiné par une méfiance réciproque ou par un manque d’équipements.
A l’heure où près de 90% du transport et 99% des liaisons internet passent par la mer, la question de la sécurisation maritime est un enjeu crucial.
En Afrique, si les actes de piraterie ont quasiment disparu dans le golfe d’Aden, sous l’effet notamment de l’opération européenne Atalante, la situation dans le Golfe de Guinée reste précaire.
Le nombre d’attaques de pirates accompagnées de prises d’otages reste fréquent et la pêche illégale entraîne un manque à gagner pour les pays de la région estimé à 350 millions d’euros chaque année.
(Source : Reuters)