DIG/ Le transformateur endommagé à l’origine de la panne générale d’électricité, qui a plongé dans la nuit du 24 au 25 octobre 2021, le Grand Libreville dans l’obscurité était arrivé en fin de vie.

« Le transformateur avarié était identifié comme étant en fin de vie. Vu la probabilité d’une avarie, un équipement de réserve avait été stocké à Libreville. Il a été acheminé à Kinguélé et installé en remplacement de l’ouvrage avarié.

D’autres nouvelles commandes sont attendues pour mi-2022. Elles prennent plus de temps compte-tenu de la crise sanitaire qui ralentit les delais de traitement et de livraison des commandes de ce type d’équipement« , indique le service communication de la SEEG.

Mais pire encore. L’avarie constaté n’est que la conséquence d’un manque d’anticipation dans le renouvellement de ses équipements presque obsolètes.

« Il faut dire enfin que cet incident est la conséquence d’un retard dans la maintenance et le renouvellement des ouvrages de production, de transport et de distribution. Un retard consécutif au manque d’investissement de 15 ans, que le Plan d’urgence en cours s’attelle à atténuer », souligne la SEEG.

Mais que s’est donc t-il réellement passé au poste 90kV de l’usine hydroélectrique de Kinguélé dans les Monts de Cristal ?

Explications

« Hier soir à 19h 46, l’explosion d’un transformateur de tension survenue au poste 90kV de l’usine hydroélectrique de Kinguélé a entrainé l’arrêt de tous les moyens de production du Réseau Interconnecté de Libreville (RIC) et donc le manque d’alimentation en énergie électrique de l’ensemble des clients du Grand Libreville.

L’arrêt des moyens de production, en de telles circonstances consiste à sécuriser et protéger tous les équipements. C’est un fonctionnement normal de nos usines.

Dès la survenance de l’incident, les équipes techniques ont immédiatement engagé la recherche du défaut, l’identification de tous les équipements avariés et l’analyse des causes », indique la SEEG. Avant de poursuivre :

« Le défaut a été localisé sur les installations hydroélectriques de Kinguélé, qui est situé à 4 h de route de Libreville. Les équipes et le matériel de secours ont été acheminés de nuit sur site. Après analyse, décision a été prise de mettre l’usine en arrêt afin de sauvegarder l’intégrité des équipements et d’engager la réparation des avariés en toute sécurité.

A la suite de ce type d’incident sur le RIC du Grand Libreville, la réalimentation des clients se fait à partir du redémarrage des usines hydroélectriques qui sont assez robustes pour garantir la stabilité de l’alimentation électrique au moment de connecter les autres moyens de production thermiques.

Cependant, plusieurs défauts liés à cet incident sont ensuite apparus sur la chaîne de démarrage, ce qui a rendu difficile la reprise de l’alimentation électrique, à partir de l’usine hydroélectrique de Tchimbélé ».