Séminaire technique de l’AISS : Vers une gouvernance optimale de la sécurité sociale en Afrique centrale

DIG / Le séminaire technique de l’Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS) s’est ouvert ce 27 mai 2025 à Libreville, sous le thème : « L’outil actuariel pour une bonne gouvernance de la sécurité sociale en Afrique centrale ».

Organisée par l’AISS, à travers son bureau de liaison pour l’Afrique centrale, en partenariat avec les organismes de sécurité sociale du Gabon, cette rencontre de 48 heures constitue une plateforme d’échanges stratégiques visant à renforcer les systèmes de sécurité sociale dans la sous-région, en mettant en avant l’importance de l’outil actuariel dans leur pérennisation.

L’outil actuariel, un levier clé pour la viabilité des régimes de sécurité sociale

La stabilité financière des régimes de sécurité sociale est un enjeu fondamental qui repose sur un suivi rigoureux des principaux indicateurs économiques et une gestion méthodique des investissements des fonds de réserve. L’évaluation des coûts des prestations à court et long terme s’avère également essentielle pour garantir leur viabilité.

Au-delà de son caractère réglementaire, l’outil actuariel constitue un instrument de pilotage stratégique pour la gestion des régimes de sécurité sociale. Il accompagne l’optimisation des investissements, l’élaboration des politiques internes, la gestion des risques, la communication institutionnelle et la gouvernance.

De plus, il permet d’anticiper les effets des réformes, qu’elles soient systémiques ou paramétriques, sur l’équilibre financier des régimes.

 Moderniser la gouvernance de la sécurité sociale en Afrique centrale

Présidant l’ouverture des travaux, la ministre des Affaires sociales, Nadine Nathalie Awanang Epse Anoto, a mis en exergue l’importance de cette initiative pour l’avenir des systèmes de protection sociale :

« Ce séminaire marque une étape cruciale dans notre volonté de moderniser la gouvernance de la sécurité sociale au Gabon et en Afrique centrale. Le thème retenu illustre la nécessité d’adopter une approche scientifique et rigoureuse pour assurer l’équilibre et la durabilité de nos régimes de sécurité sociale, tout en les adaptant aux réalités socio-économiques de notre région. »

De son côté, Marcelo Abi-Ramia Caetano, secrétaire général de l’AISS, a souligné l’objectif majeur de cette rencontre : renforcer l’utilisation de l’outil actuariel pour une gouvernance optimale des régimes de sécurité sociale en Afrique centrale.

« L’actuariat joue un rôle essentiel dans la conception et la gestion des systèmes de sécurité sociale. Il permet d’analyser les risques, d’anticiper les besoins futurs et d’assurer la viabilité financière des programmes de protection sociale. Sans une approche actuarielle rigoureuse, il serait impossible de garantir que ces systèmes répondent durablement aux besoins des générations actuelles et futures. Les discussions et travaux que vous mènerez durant ces deux jours sont donc d’une importance capitale. »

Un cadre d’échanges pour des solutions adaptées à la sous-région

Ce séminaire constitue une opportunité unique pour les experts et décideurs de partager leurs expériences et d’identifier des stratégies adaptées aux défis de la sécurité sociale en Afrique centrale. Olivier Rebienot Pellegrin, directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), a souligné la pertinence de cette initiative :

« Cette rencontre permet de dresser un diagnostic précis de nos systèmes de protection sociale et de définir un modus operandi adapté aux spécificités de notre sous-région. »

Il a également rappelé les trois piliers essentiels de la gouvernance des organismes de prévoyance sociale : la pérennité des régimes, l’équilibre financier durable et l’adaptabilité aux évolutions socio-économiques.

« Ces objectifs ne peuvent être atteints sans un recours systématique à l’expertise actuarielle, qui permet d’anticiper les risques et d’évaluer les impacts des décisions stratégiques sur le long terme. »

À travers ces échanges, les participants ambitionnent ainsi de poser les bases d’une gouvernance plus efficace et résiliente des régimes de sécurité sociale en Afrique centrale

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La Redaction

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