Session extraordinaire de la CEEAC : Les enjeux économiques  de la rencontre de Libreville

DIG/ La neuvième session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEEAC s’ouvre le 18 décembre à Libreville. Axé sur les défis de l’intégration économique et commerciale de cette sous région, cette  rencontre de Libreville invite à scruter les enjeux économiques de ces deux questions.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a été créée pour assurer la promotion et le renforcement d’une coopération harmonieuse et un développement dynamique de ses Etats membres. Les domaines de base de l’économie, connue de tous, sont les cibles prioritaires de ce développement.

L’idée était de répondre à des impératifs de développement économique et sociale. C’est par exemple le cas de la volonté « d’élever le niveau de vie des populations » ou encore de celle « d’accroître et de maintenir la stabilité économique de la région ». Plusieurs années après la création de cette institution, que dire de la réalisation de ces objectifs ?

S’il paraît intelligent de relever le saut moyen opérer par la croissance économique de cette sous-région, 5% au cours de cinq dernières années, avec un volume d’exportation de 120 milliards de dollars en 2013 soit, 20% des exportations du continent, scruter les enjeux autour de la rencontre de Libreville, à l’occasion de la neuvième session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEEAC, paraît être un exercice tout à fait normal.

En effet, plus qu’ailleurs les défis au sein de cette sous région sont nombreux, surtout en ce qui concerne le développement économique. Depuis plusieurs années, malgré la volonté de faire avancer ce débat, l’intégration économique et commerciale marque le pas et cela ne profite pas aux 187 millions habitants qui composent cette zone.

Retard* Du fait de ce retard, la volonté « d’accroître et de maintenir la stabilité économique de la région » et celle « d’élever le niveau de vie des populations », conformément au Traité de création de cette région n’ont presque jamais été mise en pratique.

Pays pour la plupart pourvu d’un énorme potentiel en ressources naturelles, la chute des cours du pétrole il y a quelques années à dévoiler au monde, la fragilité de ce marché.

Opérationnaliser le processus d’intégration régionale, c’est dans une moindre mesure contourner cette fragilité économique et répondre aux impératifs du moment, notamment le renforcement de la diversification des économies de la sous région et la lutte contre les risques d’instabilité économique qui est monnaie courante.

Au vu de tout cela, les mots du Secrétaire général de la CEEAC, Ahmad Allam-Mi, traduisent peut-être mieux ce malaise.

Selon lui « la région Afrique centrale a connu beaucoup d’instabilité, tout cela a retardé le bon fonctionnement de la CEEAC. On ne pouvait pas atteindre les objectifs dans l’instabilité et l’insécurité que connaissait l’Afrique centrale ».

Ces réformes ont la double nécessiter de décloisonner les choses en libéralisant ce marché et en lançant des grands chantiers d’intégration susceptibles de faire avancer cette zone.

L’enjeu de la rencontre de Libreville demeure dans ce double impératif. Ainsi, à Libreville, la validation des textes relatifs à la réforme institutionnelle de la CEEAC permettra de donner une nouvelle impulsion à la gouvernance régionale, afin de rendre la CEEAC plus viable et forte.

Flaury Moukala

 

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