DIG/ Les choses se compliquent pour Azur Gabon. L’opérateur pourrait voir sa licence de téléphonie mobile définitivement retirer dans les prochaines semaines.
Dans un communiqué de presse paru le 15 décembre 2017, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes s’est une nouvelle inquiétée de la situation de l’opérateur, empêtrée dans des difficultés financières sans précédent.
Réuni en sa séance du 7 décembre 2017, le gendarme des Télécoms au Gabon a décidé « de prendre toutes les dispositions nécessaires et urgentes visant à mettre fin à cette situation qui génère un impact négatif sur les équilibres macroéconomiques du secteur des communications électroniques en République gabonaise ».
En effet, selon le rapport de l’Arcep, depuis l’obtention de sa licence pour l’établissement et l’exploitation d’un réseau de téléphonie mobile GSM au Gabon, le 07 décembre 2009 à des conditions très particulières, Azur Gabon connait des difficultés récurrentes de tous ordres qui se traduisent notamment par : Des résultats financiers négatifs déclarés chaque année ; Une importante dette estimée à quarante-deux (42) milliards de francs CFA environ envers ses divers prestataires ainsi que l’Etat et ses démembrements ; Une inobservation des règles de l’OHADA en matière de recapitalisation.
Mais également des difficultés à faire face à la concurrence, en raison de capacités techniques et financières insuffisantes ne permettant pas notamment la couverture optimale du territoire national et l’implémentation des technologies 3G, 4G et à venir ; Des pratiques frauduleuses visant le détournement du trafic international ainsi que la création de routes nouvelles destinées à écouler du trafic en violation flagrante des textes en vigueur en la matière ; Une dégradation de la qualité de service, particulièrement sur l’international ; Le non-paiement des salaires du personnel depuis maintenant au moins sept (7) mois, source de fortes tensions sociales ; La suspension récente des liaisons d’interconnexion, du fait d’impayés envers ses partenaires Airtel Gabon et Gabon Telecom entrainant ainsi de fait, un accès restreint et limité de ses abonnés aux différents réseaux ; et le non renouvellement formel de la licence d’Usan Gabon prorogée temporairement jusqu’au 8 Avril 2015, en l’absence d’éléments probants toujours attendus.