DIG/ Le directeur général de la Société nationale du logement social (SNLS), Joel Patient Mbiamany Tchoreret, est revenu, sans langue de bois, sur les causes ayant conduit à la suspension, le 22 juin dernier, du directeur général adjoint de la SNLS « impliqué » dans la vente illégale d’une parcelle au profit de son épouse. C’était à la faveur d’une conférence de presse tenue le 27 juin 2018 et portant sur la délocalisation de 26 conteneurs conservés depuis longtemps par la mairie de Bikélé et appartenant à la SNLS.
Il a profité de cette tribune inédite pour battre en brèche les accusations de son collaborateur (DGA) qui lui impute aussi la vente illégale d’un terrain d’une valeur de 30 millions à deux personnes.
Concernant la suspension du DGA, le patron de la SNLS affirme que cela résulte d’un conflit entre deux clientes possédant chacune un titre foncier pour le même terrain. L’une ayant un titre foncier dont le paiement du terrain a été validé par le directeur général, Joel Patient Tchoreret, et une autre grâce à « des méthodes peu orthodoxes orchestrées par le DGA avec la complicité de certains agents de la SNLS ».
Selon Joel Patient Mbiamany Tchoreret, l’examen de cette affaire aurait révélé que le DGA serait sorti de ses prérogatives car seuls les agents commerciaux sont habiletés à s’occuper de la commercialisation des terrains selon le mode de gestion mis en place. En précisant que seul le directeur général possède le pouvoir pour avaliser l’accord du paiement de parcelles.
« Si je constate des impairs, je prends mes responsabilités. C’est-à-dire que ce n’est parce que vous êtes directeur général adjoint ou PCA que vous ne devez pas respecter les règles de gestion élémentaires. Quand vous vendez un terrain, vous devez le faire en toute transparence pour qu’on sache. Pas qu’on est surpris que ça été vendu ou donné. Puis, on découvre que deux personnes ont le même terrain parce qu’on a fait des manipulations sur les données cadastrales. C’est qui est arrivé, c’est que j’ai constaté que le directeur général adjoint pendant qu’il assurait l’intérim avait posé des actes dont je ne vais pas rentrer dans les détails mais des actes graves. Les statuts de la SNLS donnent au directeur général les pouvoirs étendus quant à la gestion efficace de la société et à l’accomplissement de ses missions. J’ai vu que ces actes étaient une entrave aux missions de la société. Donc j’ai décidé de le suspendre. Il n’est pas démis de ses fonctions parce que parallélisme de forme oblige, c’est le Conseil des ministres et le Conseil d’administration qui peuvent le démettre de ses fonctions. Le Conseil d’administration a transmis l’information aux représentants du gouvernement. Je l’ai suspendu vu qu’il y a des agents de la société qui étaient également impliqués dans le jeu de changer les données. Je n’ai pas voulu que cette personne soit encore en autorité et en mesure de donner des instructions. Il a donc interdiction de mettre les pieds ici, ou de communiquer directement avec les agents », a indiqué Joel Patient Mbiamany Tchoreret à la presse.
D.B.M