DIG/ Malgré le procès-verbal de conciliation conclu entre la Direction générale de Sodexo et les partenaires sociaux (ONEP et CGCL) au sortir de la grève déclenchée par le personnel le 28 octobre 2016, et qui prévoyait la mise en place d’un plan de départ négocié et non volontaire comme voulue par l’entreprise, la Direction générale de l’entreprise, à travers une note d’information datée du 15 février, a décidé de fermer son centre de formation des métiers de la restauration, ses bureaux et annexes situés dans la province de l’Estuaire.
Selon l’un des responsables rencontrés sur les lieux, le dépôt du projet de licenciement entrepris par cet opérateur économique est en violation avec celui du PV de conciliation conduit par les inspecteurs de travail et paraphé par le tribunal de travail de première instance, au terme du mouvement d’humeur le 04 novembre.
« Après plusieurs années d’engagement sur la formation des métiers de l’hôtellerie et de la restauration au profit de la jeunesse gabonaise, nous arrivons au terme de cet ambitieux projet initié, à l’origine, à l’origine en partenariat avec l’Etat gabonais », précise la note signée par le directeur des ressources humaines, Aimé Nzamba Manfoumbi.
Selon une source proche du dossier, la direction générale a pris cette décision sans avoir au préalable obtenu l’accord officiel de l’inspection du travail sur son projet de licenciement économique contre les employés de Libreville et Franceville. Les raisons de la demande d’autorisation de licenciement pour la zone Port Gentil n’a pas été approuvé par l’inspection du travail spécial de la capitale économique.
Ladite note indique également la fin des activités de production différée pour cause de fin de contrats. Et de l’arrêt total des cessions de formation de la mi-janvier sanctionnée par la remise des diplômes aux participants.
L’entreprise motive sa décision par la conjoncture économique actuelle qui sévit dans le secteur pétrolier. Et de la dette de l’Etat qui s’élève aujourd’hui à près 10,5 milliards de francs.
Tension* Face au mutisme des dirigeants de l’entreprise sur les mobiles de cette décision, les employés ont saisi le ministère du Travail par l’entremise de l’inspection du travail. Et pour défendre au mieux leurs intérêts, ils ont confié ce dossier aux mains d’un cabinet d’avocats expérimentés.
Toutefois, Sodexo envisage aménager un nouveau local pour conserver pour des raisons non justifiées les services de Ressources humaines, Finances et l’Administration.
Le personnel s’interroge sur ceux qui seront affectés à cette section de la direction générale. Les employés du Centre de formation sont sommés de libérer les locaux avant la date du 15 mars, et seront ensuite informer de la conduite à tenir, souligne la circulaire.
Le délégué du personnel affirme qu’une vingtaine d’agents expatriés ont déjà regagnés leurs pays d’origine.
Aussi selon ses dires, une partie du patrimoine de Sodexo Libreville a été vendu au groupe Sodexo Congo. Affaire à suivre.
D.B.M