Dans une analyse publiée le 14 octobre dernier, l’agence de notation financière internationale a crédité le Gabon de la note de B+, la classant dans la catégorie des pays « dans lequel, il n’est pas conseillé d’investir ».
Les inquiétudes de l’agence américaine se fondent sur un déclin des recettes budgétaires consécutif à la diminution de la production de pétrole, lequel va peser sur la situation financière pays.
En effet, Fitch prévoit un déficit budgétaire de 2,5% du Produit intérieur brut (PIB) en 2016.
Selon l’agence de notation, les réserves fiscales du Gabon sont épuisées et les options de financement réduites.
Les dépôts du gouvernement à la banque centrale et dans les banques commerciales, indique-telle, ont diminué de 1,7 milliards de dollars (8,6% du PIB) à la fin de l’année 2014 à 8,2% du PIB à la fin de 2015, et à environ 880 millions de dollars (6,2% du PIB) en mai 2016.
Selon Fitch, la dette publique va atteindre 48% du PIB à la fin de l’année 2016 et culminer à 50% en 2018, juste en dessous de la moyenne des pays notés ‘B’ qui est de 54% du PIB.
Elle a rapidement augmenté, étant de 32,2% à fin 2014. « La forte dépréciation du francs CFA par rapport au dollar, qui est la monnaie dans laquelle 48% de la dette publique est libellée, et la forte contraction du PIB nominal en raison de la baisse des prix du pétrole, ont contribué à deux tiers à la hausse de la dette par rapport au PIB depuis 2014», a expliqué l’agence.
Dans le même sens, souligne l’agence, le ratio d’endettement est également entraîné vers le haut, par un recours accru aux avances statutaires de la Banque centrale, aux émissions sur les marchés locaux et internationaux, et aux emprunts bilatéraux et multilatéraux.
La hausse de la dette commerciale (+ 40% depuis 2013), poursuit Fitch Rating, a accru le fardeau de l’intérêt de la dette du pays, tel que mesuré par le ratio des paiements d’intérêt par rapport aux recettes publiques, qui est passé à 9,6% en 2015 (de 4,7% en 2014) et devrait passera à 12,6% en 2018.
Par ailleurs, a rappelé l’agence, « la quantité officielle des arriérés intérieurs aux fournisseurs, était de 201 milliards de francs CFA (2,4% du PIB) à la fin de février 2016, en dépit de quelques remboursements nets en 2015».