Suite à l’ultimatum lancé par le ministère de l’Habitat, de libérer, au plus tard le 15 novembre prochain, les logements occupés illégalement, les squatters d’Angondjé ont tenu un point de presse, le 10 novembre 2016, sur les lieux dit ‘’Cité de l’Egalité des chances’’.
Selon le représentant de ce collectif, l’objectif de ce point de presse était d’attirer l’attention du Chef de l’Etat et solliciter son arbitrage.
« Le Conseil des ministres du 13 octobre fait état d’une décision de régularisation et, un mois plus tard, le 7 novembre, le vice-Premier ministre, dans ses différentes sorties médiatiques, parle de déguerpissement. Nous ne trouvons pas de similitudes entre ces deux termes. C’est pourquoi, nous souhaitons plus d’éclairage, afin que l’on puisse se retrouver », a précisé Rédrick Djoumbou Chotha.
Tout en reconnaissant le caractère illégal de cette occupation, le collectif demande l’indulgence et le pardon du président de la République quant à l’infraction commise.
« Nous sommes les enfants du père de la Nation, nous ne sommes pas des délinquants. Nous avons eu tort de venir occuper illégalement ces maisons qui étaient abandonnées. Pour cela, nous demandons pardon au président de la République. Nous sommes des personnes responsables. Nous sommes là, plus de 870 familles pour les trois cités. Que l’Etat reprenne la main pour légaliser tout cela, plutôt que de parler de déguerpissement », a-t-il ajouté.
Pour vider ce conflit, le collectif des squatters suggère au gouvernement la mise en place d’une commission mixte, le reclassement sur les sites au lieu de déguerpissement et la création d’un Fonds national pour l’habitat social.
« S’il faut payer, nous pouvons le faire. Dites-nous les montants et nous allons nous conformer », ont-ils dit en chœur.
Auteur: Brice Gotoa