Sucaf Gabon, proche du dépôt de bilan ?

DIG/ Le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga, a présidé, le 19 octobre 2018 à Libreville, la réunion des travaux du Comité interministériel de privatisation sur le dossier de la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf Gabon).

Cette rencontre visait à confronter Sucaf Gabon dans la possibilité d’obtenir ses terres afin que toutes les démarches utiles soient faites pour la mise en œuvre d’un nouveau projet industriel. Un nouveau projet qui permettra de faire passer la production à plus de 40 000 tonnes par an, de ramener la croissance et de préserver les emplois des gabonais.

« Le comité interministériel a pour but de recentrer les choses pour que les engagements qui ont été pris soient suivis. Les décisions vont dans le sens que la société Sucaf retrouve tous les engagements que l’Etat a pris à son temps premièrement. Deuxièmement, nous devons faire en sorte que le consommateur soit protégé. En tant que gouvernement, nous devons avoir un œil sur l’ensemble de ces problématiques », a indiqué Jean-Marie Ogandaga.

Malgré les différents avantages fiscaux et douaniers accordés par l’Etat, le modèle économique de l’entreprise n’est plus viable parce que la société perd chaque année environ 2 milliards de francs CFA.

« La plupart des problèmes qui sont soulevés aujourd’hui et auxquels nous faisons face sont des problèmes qui nous mettent dans un embarras financier. Il y a un certain nombre de points qui doit être résolu : des problèmes de prix, des coûts sociaux pris en charge par l’entreprise et d’autres aspects notamment celui lié à la CNSS. Ce comité de suivi, vu de l’opérateur que je suis, est une démarche essentielle. Cela vise à clarifier les différents dossiers et les zones d’ombre. Le comité à l’issue de cette réunion est déjà constitué et devra rendre des comptes dans un délai d’une semaine. Les dossiers ayant été par ailleurs étudiés, je pense qu’il y a lieu de s’attendre à des retours et des résultats concrets de cette commission qui nous permettrons d’envisager l’avenir de la filière », a précisé Benoit Simon, directeur général de Sucaf Gabon.

Créée en 1973 et privatisée en 1999, Sucaf Gabon est un exemple de diversification de l’économie dans l’agro-industrie.

Située à Ouéllé dans la province du Haut-Ogooué, cette société est spécialisée dans la culture de la canne à sucre pour produire et commercialiser le sucre sous diverses formes.

Brice Gotoa

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La Redaction

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