DIG/ D’après les statistiques compilées des établissements bancaires et de la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale, le total agrégé du bilan des banques s’est déprécié de 4,1% à 2 405,7 milliards de FCFA contre 2 508,3 milliards un an plus tôt.
Cette baisse est essentiellement liée au repli du taux de couverture des crédits par les dépôts qui a perdu 8,7 points à fin mars 2017.
L’excédent de trésorerie s’est situé à 555,4 milliards de FCFA (23,1% du total du bilan). Il a toutefois enregistré une baisse de 23,2% en glissement annuel.
Les ressources collectées par le secteur bancaire se sont, quant à elles, tassées de 6,5% à 2 035,1 milliards de FCFA en fin mars 2017.
Les ressources à vue ont diminué de 6,8% à 1 249,2 milliards de FCFA, sous l’effet de la baisse conjuguée des dépôts privés (-8,9%) et des dépôts non ventilés (-20,4%).
Elles ont représenté 61,4% du total des dépôts contre 61,6% l’année précédente. Les ressources à terme, essentiellement constituées des comptes à terme et des comptes de dépôts à régime spécial (bons de caisse), ont atteint 716,8 milliards de FCFA en mars 2017 contre 749,3 milliards en mars 2016, en régression de 4,3%.
Ces ressources ont représenté 35,2% du total des dépôts collectés.
Au cours de la période sous revue, les dépôts publics ont progressé de 2,7% à 301,8 milliards de FCFA. Ces dépôts ont représenté 14,8% du total des dépôts contre 13,5% à fin mars 2016.Par ailleurs, les dépôts du secteur privé non financier se sont contractés de 8,9% à 1 563,1 milliards de FCFA.
Les crédits bruts distribués au premier trimestre 2017 se sont confortés de 1,5% à 1 748,3 milliards de FCFA sous l’effet de la consolidation des crédits accordés au secteur public.
On note un repli des crédits octroyés au secteur privé (-7% à 1 087,1 milliards de FCFA). Ils ont représenté 62,2% du total des crédits contre 67,8% en 2016. En revanche, les crédits à l’Etat se sont accélérés de 26,2% à 549,4 milliards de FCFA.
Ces derniers ont représenté 31,4% de l’ensemble des crédits bruts distribués. Enfin, les crédits consentis aux entreprises publiques, qui représentent 1,5% de l’ensemble des crédits bruts, ont régressé de 38,8% à 26 milliards de FCFA à fin mars 2017.