DIG/ Dans le cadre des cellules spécialisées du Haut conseil de l’investissement (HCI), la ministre de la Promotion des investissements et des Partenariats publics-privés, Madeleine Berre, a présidé, le 19 juin 2018 au siège de l’ANPI-GABON, la réunion relative à la présentation des résultats de l’étude sur la compétitivité de la filière transport et logistique des produits forestiers.
Cette étude a pour vocation de trouver des pistes de solution à la problématique de la cherté du port de Libreville qui entrave la compétitivité de la filière transport et logistique.
A cet effet, elle vise à améliorer la compétitivité des produits à l’export, la qualité du service public et simplifier les procédures administratives d’une part. Et d’autre part, d’identifier les reformes à mettre en œuvre afin de réduire les coûts et les délais dans les procédures à l’export ; et la mise en place d’une plateforme de dialogue entre les acteurs.
Par ailleurs, cette étude relève comme obstacles à la compétitivité : le coût élevé et la disparité du prélèvement des taxes ; le nombre de jours mis entre l’empotage et l’embarquement (+40 jours et 67 jours chez SBL) ; la multiplicité des contrôles routiers (LBV-Lastourville 22 contrôles soit 4 heures) ; le manque de conteneurs vides et le déficit de 2 à 3 navires par mois malgré le booking.
Aussi, les principales taxes prélevées pour un conteneur de 20 pied se chiffrent à 737 746 FCFA et 1 117 387 pour un conteneur de 40 pied.
Axes d’intervention * Parmi les recommandations, on note la mise en place effective du guichet multimodal, des postes de contrôles communs sur la route et la mise en place du Hub de Lastourville.
Il faut associer à cela, la réduction de 30% du montant des prélèvements publics (hors TVA, droits de douanes) et la suppression de la parafiscalité.
Selon la ministre de la Promotion des investissements, le port de Libreville n’est plus une destination privilégiée, car réputé être l’un des ports les plus chères de l’Afrique centrale et de l’Ouest. D’où l’intérêt pour le gouvernement d’améliorer la chaine logistique, soutient-elle ?
« Nous avons à cœur de pouvoir améliorer cette chaine de logistique, cette chaine du chemin de l’exportateur et je pense que nos conclusions nous ont permis d’identifier les axes sur lesquelles nous devons essayer d’aller un peu plus, les faiblesses, les suppressions et les améliorations », a t-elle souligné en précisant que les recommandations issues de ces travaux seront traduites en reformes.
Si le coût élevé de la tarification des opérations portuaires est souvent attribué à l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), le directeur général de cette entité, Sayid Abeloko justifie cette tarification élevée par l’intervention de plusieurs acteurs privés fixant librement leur propre prix, à savoir des prestataires de services, des sociétés, des aconiers, des transitaires, des consignataires et des armateurs.
D.B.M