Un dialogue social « risqué » pour désamorcer la crise

DIG/ La ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, a échangé, le 15 avril 2019 à Libreville, avec les membres des bureaux des confédérations et organisations syndicales légalement reconnues du secteur public et les 17 centrales syndicales du secteur privé enregistrées au ministère du Travail.

Cette réunion préparatoire à la prochaine rencontre entre le Premier ministre et les organisations syndicales des travailleurs du secteur privé et du secteur public, a permis à ces derniers d’énumérer leurs préoccupations qui seront remontées au Chef du gouvernement afin qu’il soit édifier sur les attentes.

« Il n’existe pas à ce jour un cadre normatif qui instaure le dialogue au sein de nos administrations. On constate que le droit à l’expression est limité uniquement à la contestation, à la grève et nous pensons que dans un cadre positif, il est plus important de mettre ces instances qui vont nous permettre de fluidifier les discutions avec les partenaires sociaux pour mieux les informer de nos réformes, pour mieux les accompagner et mieux tenir compte de leurs préoccupations dans le cadre de l’exercice de leurs activités de travail », a expliqué Madeleine Berre.

Attentes* Au cours de cette rencontre, il n’y a pas eu de point d’achoppement. Il s’agissait simplement de recueillir toutes les préoccupations et préparer la rencontre qui aura lieu la semaine prochaine.

« La convocation de ce jour vient à point nommé parce que le thermomètre social actuellement semble avoir des ébullitions et il est important que nous allions à la prévention. Les partenaires sociaux saluent aujourd’hui que notre pays, enfin, puisse aller dans la vision de la concertation, parce qu’il est question d’apporter non seulement l’argument de la force mais la force de l’argument de telle sorte que nous ayons un dialogue social franc, constructif et apaiser pour l’intérêt des travailleurs du Gabon », a confié Joël Ondo Ella, président de la Confédération syndicale des agents publics, parapublic et privés (Cosynap).

Attentifs et positifs à cette démarche, les partenaires sociaux disent attendre avec impatience de discuter avec le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale.

« Nous osons croire que la vision que le Premier ministre voudrait impulser par l’entremise du ministre de la Fonction publique, va prendre corps au profit des agents publics que nous sommes, parce qu’il y a un manquement à ce niveau lorsqu’il n’y a pas dialogue », a souligné Thierry Mamas-Mavoungou, président du syndicat national des agents de l’administration du travail (Synat).

Brice Gotoa

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La Redaction

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