DIG/ L’américain Carlyle Group vient de réaliser un super bénéfice en vendant finalement sa filiale Assala Energy à l’Etat Gabonais au détriment de la compagnie pétrolière Maurel & Prom.
Alors qu’elle devait la céder, 7 mois plutôt, à 730 millions de dollars (440 milliards de francs) au Français, elle l’a finalement revendue presqu’au double (1,3 milliard de dollars /790 milliards de francs) à l‘Etat gabonais.
Pourquoi un tel écart ?
Pour l’instant, les autorités gabonaises n’ont pas officiellement annoncé le montant du rachat d’Assala Energy se contentant de se réjouir de cette opération de « retour à la souveraineté pétrolière ».
Une attitude qui soulève bon nombre de questions : Quel montage financier a permis le rachat d’Assala Energy ? A combien le deal a t-il été conclu ? Pourquoi l’Etat a-t-il déboursé le double du montant de cession accordé à Maurel & Prom ?
Pourtant très fournie quotidiennement, la page facebook du ministère du Pétrole ne fait aucune mention de cette opération considérée comme « de grande portée historique ». Pas une seule ligne…
Mais les explications de l’administrateur directeur général de la GOC, Marcellin Simba Ngabi (photo), apportent plusieurs éclairages sur le montant élevé de la transaction.
En effet, le premier deal conclu entre l’américain et le français ne concernait uniquement que…75 % des actifs d’Assala Gabon.
Or, l’Etat Gabon, qui détenait déjà 25 % d’Assala Gabon, a racheté toute la holding Assala Energy. Laquelle comprend Assala Trading, Assala Upstream et Assala Energy UK.
Toute chose qui peut expliquer le montant élevé de la transaction.
« Le Gabon, par le rachat d’Assala Gabon, a racheté la holding Assala. Cette holding détient plusieurs entités : Assala Gabon, Assala Trading, Assala UK et Assala Upstream.
L’Etat gabonais n’était jusque là qu’actionnaire dans Assala Gabon à hauteur de 25 %.
Aujourd’hui, l’Etat gabonais a racheté l’ensemble de toutes ces entités. Que ce soient celles qui se trouvent à l’extérieur du Gabon que celle qui se trouvent au Gabon », a t-il expliqué lors de la cérémonie de rachat.
Pour l’heure, indique t-on, le deal passé entre GOC et Carlyle ne serait pas totalement bouclé, puisque soumis à certaines conditions suspensives classiques avant sa finalisation.
Pour rappel, en 2017, CIEP, la branche énergétique non américaine de Carlyle, avait acquis les opérations vieillissantes de Shell au Gabon pour… 628 millions de dollars ( 381 milliards de francs).