DIG/ Malgré l’annulation de la cession de tous les titres fonciers de l’Etat à la CDC, l’organisme a-t-il voulu outrepasser cette décision ?
Selon notre confrère « L’Aube », un courrier daté du 13 septembre 2018 mettrait en lumière la vente des propriétés foncières de l’Etat gabonais par l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques et du cadastre (ANUTTC), associée à la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Dans cette correspondance, l’ex-directeur général de la CDC, Herman Nzoundou Bignoumba, aujourd’hui incarcéré à la prison centrale de Libreville pour soupçon de détournement de fonds publics, aurait accepté de verser en cinq tranches à l’ANUTTC une commission de 600 millions de FCFA que lui réclame l’agence au titre de vente par la CDC d’un terrain de 60 hectares propriété de l’Etat et géré par l’ANUTTC.
Selon les conclusions de notre confrère, cette transaction indique que l’ANUTTC et la CDC, disposent d’un mécanisme de vente à des tiers des titres fonciers de l’Etat.
« La décision du ministre de l’Economie, couvert par un décret pris en Conseil des ministres en octobre dernier, de céder tous les titres fonciers de l’Etat à la CDC était en réalité une manière pour l’exécutif de vouloir couvrir à postériori des actes délictueux commis par ces deux entités publiques. L’annulation de cette disposition doit permettre désormais à la justice de faire la lumière sur l’ampleur de ces ventes et ordonner le retour dans le giron de l’Etat des titres ainsi vendus illégalement », indique notre confrère.
(Source : L’Aube)