Affaire Azur/Arcep : Laure Olga Gondjout accuse un ancien ministre

DIG/ Le médiateur de la république, Laure Olga Gondjout, a remis à l’ordre du jour le dossier de l’opérateur de téléphonie mobile Azur, sommé de payer une amende de 228,9 millions de FCFA pour la mauvaise qualité de ses prestations en 2012. C’était à l’occasion des travaux du dialogue politique prôné par le président Ali Bongo Ondimba.

Selon le médiateur de la république, après l’échec de la demande d’annulation de la délibération de l’Arcep déposé par Azur auprès du tribunal de première instance de Libreville en 2014, elle fut sollicitée par cet opérateur pour régler ce contentieux.

Conscients de la fragilité financière de l’Usan propriétaire d’Azur et des conséquences de l’application de l’ordonnance du tribunal sur le marché de la téléphonie mobile (bipolarisation du marché) et la vie des travailleurs (chômage), elle affirme avoir opté pour « la suspension de l’exécution des délibérations de l’Arcep et l’ouverture sur son contrôle des négociations pour convenir d’un échéancier de paiement objectivement supportable », a t-elle révélé sans détours.

Contre toute attente, son plan d’action a été déjoué, soutient-elle, par le ministre de la Justice de l »époque.

« En revanche, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux dans une longue correspondance au ton comminatoire adressée au médiateur de la République désapprouva notre décision de préservation de la centaine d’emplois des nationaux en arguant qu’elle allait à l’encontre de la politique du Président de la République notamment du Plan Stratégique Gabon Emergent et en remettant gravement en cause l’indépendance du médiateur de la République », déplore le médiateur de la république. Tout en indiquant que le ministre de l’Economie numérique avait approuvé cette démarche.

Questions : Pourquoi le ministre de la justice s’était-il opposé à la proposition de l’ouverture du dialogue souhaité entre les deux parties sachant que les emplois des gabonais étaient mis en péril ? Et pourquoi Laure olga Gondjout a-t-elle attendu la phase du dialogue d’Ali Bongo pour dévoiler les dessous de cette affaire ? Le dialogue d’Ali Bongo serait-t-il une plateforme pour se blanchir de ses errements passés ? L’opinion publique, outré par les errements des détenteurs du pouvoir public, attend des réponses convaincantes sur l’affaire d’Azur.

D.B.M

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La Redaction

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